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Democratic Republic of the Congo: Urgence complexe dans la région des Kasaï, R.D. Congo Rapport de situation No. 4 (en date du 27 avril 2017)

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Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
Country: Angola, Democratic Republic of the Congo

FAITS SAILLANTS

  • Un « Appel Eclair » (Flash Appeal) d’un montant de 65 millions de dollars américains a été lancé le 25 avril afin de mobiliser des financements pour assister 731 000 personnes en besoin humanitaire au cours des six prochains mois.

  • En raison de récents affrontements, plus de 78 000 nouvelles personnes déplacées internes ont été rapportées dans la province du Kasaï Central au cours de la semaine écoulée, portant le nombre total de déplacés dans la région des Kasaï à 1,17 million.

  • De graves incidents de protection sont rapportés quotidiennement, notamment le 19 avril 2017, lorsqu’un groupe de pasteurs d’une église en mission aurait été violemment tué par des miliciens dans le village de Kamuanga Mafuta.

  • Plus de 2 000 enfants sont utilisés par les milices et 4 000 sont séparés de leurs familles, selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) qui informe par ailleurs que grâce à ses activités. près de 300 enfants enrôlés dans les milices ou détenus en prison ont été libérés.

1,17 M Personnes déplacées internes
97,084 Retournés au Kasaï Oriental
130,000 Membres des communautés hôtes/ familles
352,000 Personnes couvertes par l’assistance d’urgence en cours
11,051 Congolais ayant fui vers l’Angola
8,414 Congolais expulsés de l’Angola

Aperçu de la situation

L’impact humanitaire des conflits dans la région des Kasaï continue à augmenter, avec 78 178 nouvelles personnes déplacées rapportées dans le Kasaï Central. Ces personnes ont fui suite à des affrontements dans les zones de santé de Kalombo, Luiza et Kananga entre le 14 et 22 avril derniers. Ceci porte le nombre de déplacés dans la région des Kasaï à un total de 1,17 million, contre 1,09 million la semaine passéeii . Dans la Province de la Lomami, des mouvements de retours ont été signalés depuis le 14 avril dans la localité de Wikong (environ 120 km au sud-est de la ville de Mwene-Ditu). Alors que la population avait fui depuis le 22 mars en raison de la présence de milices, environ 60 pour cent d’entre elle a pu rentrer depuis l’arrivée des FARDC. Leur dénombrement est en cours par des acteurs locaux, mais il y aurait parmi les retournés des populations venues de zones de santé voisines (ZS de Kalenda, territoire de Luilu, province de la Lomami; ZS de Yangala, territoire de Luiza, province du Kasaï Central; ou encore de la province de Lualaba).

Les violences contre les civils se poursuivent, et de graves incidents de protection sont rapportés quotidiennement. Ainsi le 19 avril 2017, un groupe de pasteurs d’une église en mission pastorale en provenance de Kananga vers Tshikapa aurait été décapité par des miliciens dans le village de Kamuanga-Mafuta, selon des sources locales concordantes. A Kamako (à 64 km de Kamonia, territoire de Tshikapa, province du Kasaï) des miliciens auraient contraint des femmes à manifester pour les soutenir, les exposant ainsi à des représailles de la part des forces armées congolaises. A Kananga, deux filles auraient été violées dans la périphérie de la commune de Nganza selon une information datée du 25 avril. Par ailleurs les nombreux check points mis en place par les acteurs armés à divers endroits ont pour effet de priver les civils d’une partie de leurs maigres ressources pour s’acquitter de « droits de passage », mais aussi de limiter leur liberté de circulation et donc leur accès aux services de base.

La crise a un effet particulièrement dévastateur sur les enfants, avec 600 000 enfants déplacés, 2 000 enfants utilisés par les milices et 4 000 enfants séparés de leurs familles, selon l’UNICEF. Les violences ont causé la destruction d’au moins 350 écoles ; un centre de santé sur trois n’est plus fonctionnel dans le Kasaï Central. À moins que la situation ne s'améliore rapidement, l'UNICEF estime que quelques six millions d'enfants - l'ensemble de la population d'enfants des trois provinces du Kasaï – sont en danger. UNICEF a déjà assuré la libération de 384 enfants détenus ou retenus dans les Kasaï, précédemment utilisés par les milices, et met en œuvre divers projets ciblant 173 000 personnes en santé, nutrition, protection, éducation, eau et assainissement et articles ménagers essentiels.

Les 11 000 Congolais ayant fui la région des Kasaï vers l’Angola se trouvent dans trois sites de transit improvisés à Dundo, à 10 kilomètres de la frontière nord de l'Angola. Le Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations Unies (UNHCR) travaille à accélérer le transport aérien de produits alimentaires et non alimentaires.

Environ 2 400 personnes supplémentaires se trouveraient à la frontière. Le HCR, qui n’a pas encore pu se rendre sur les sites malgré ses efforts, mène aussi un plaidoyer pour l’accès auprès du Gouvernement angolais et rappelle que les demandeurs d'asile ne peuvent être renvoyés en RDC en raison de ses obligations internationales en vertu de la Convention de 1951 sur les réfugiés. Le Gouvernement angolais a pour sa part fourni une assistance alimentaire d’une durée de trois jours (riz, haricots, sel, maïs, huile).

En ce qui concerne le contexte politico-sécuritaire, le risque de nouvelles violences perdure malgré des développements positifs. Ces derniers comprennent l’appel lancé le 22 avril par le nouveau chef Kamuina Nsapu, demandant l’arrêt immédiat des violences perpétrées au nom de son défunt prédécesseur. Malgré les activités dans le domaine de la paix et de la sécurité, des affrontements auraient opposé les FARDC à des miliciens à Luiza, où est signalée la présence de miliciens qui ne seraient pas favorables à l’accord entre le Gouvernement et la famille du défunt chef Kamuina Nsapu. Par ailleurs, dans la ville de Kananga, près de 400 miliciens auraient été démobilisés dans le cadre d’un processus de démobilisation et de réinsertion financé par un député national depuis le 24 avril. Les acteurs du secteur de la Protection craignent que les démobilisés subissent des pressions pour réintégrer la milice, ou encore que certains d’entre eux fabriquent davantage d’armes traditionnelles dans l’espoir d’en tirer un profit.


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