Faits saillants
Reprise des activités scolaires et médicales dans la zone de santé de Kalole, au Sud de Shabunda
Plus de 33 000 nouveaux déplacés enregistrés dans le territoire de Fizi suite aux affrontements
Aperçu de la situation
L’accalmie sécuritaire qui s’observe actuellement au Sud du territoire de Shabunda, dans la zone de santé de Kalole, a favorisé le retour progressif des populations qui s’étaient déplacées au cours du mois de février 2018. A ce jour, environ 3 600 ménages sont retournés, entre le 10 et le 15 mars 2018, dans les villages de Matala, Nepanepa, Bwanahali, Mulongo, Lwela, Katende, Musulumbila, et Kitakita. Aussi, parmi les 19 écoles qui avaient fermé à cause des affrontements, 13 ont repris les activités bien que certains enseignants et élèves n’ont pas encore répondu présent. Il en est de même de deux Centres de Santé sur les trois de la zone, ont repris leurs activités. Le Centre de Santé de Matala, en plus du pillage des médicament, demeure non opérationnel par manque du personnel, encore dans la fuite. Ces écoles et centres de santé avaient cessé de fonctionner à partir du 10 février.
Environ 6 600 ménages, soit 33 000 habitants des aires de santé de Chonwe, Nessani, Kimaka, ont fui dans la brousse. Ce déplacement fait suite aux affrontements du 12 mars dernier entre les forces régulières et les MayiMayi dans les villages situés à une cinquantaine de kilomètres au Nord de Kilembwe (territoire de Fizi). Ce mouvement occasionne une crise majeure, depuis le début de l’année 2018, dans la collectivité-secteur de Lulenge. Bien qu’un retour timide de la population ait été observé au cours des derniers jours, la majorité des populations est toujours dans la forêt, faisant craindre une situation critique des conditions de vie.
La situation humanitaire est également jugée précaire dans les villages de Kazimia, Kisokwe et Katenga sur la partie littorale de la presqu’île d’Ubwari. Selon les sources locales, des cas de malnutrition, paludisme, gastroentérites et des infections respiratoires aiguës sont en hausse. Les femmes et les enfants sont les couches les plus affectées parmi les populations qui s’étaient déplacées vers fin janvier 2018 à suite aux opérations militaires contre les groupes armés. Plus de 70% des enfants ne vont pas également à l’école à cause de l’insécurité.
A en croire les conclusions de la mission effectuée par les ONGs locales du 14 au 20 février, environ 6 400 déplacés sont présents, depuis décembre 2018, dans plusieurs localités de la zone de santé de Kunda dans le territoire de Kabambare (Maniema). Parmi ces personnes déplacées, quelques 4 900 proviennent de la zone de santé de Kabambare à la suite des violences à Tengetenge.