Faits saillants
Situation humanitaire toujours inquiétante dans les Hauts-plateaux de Bijombo
Plus de 48 000 bénéficiaires d’un projet en eau, hygiène et assainissement dans le sud de Fizi
Aperçu de la situation
La situation humanitaire demeure inquiétante dans les Hauts-Plateaux de Bijombo (Territoire d’Uvira) depuis près de trois mois en raison de l’insécurité qui persiste dans cette zone, qui n’est accessible qu’à pied ou par voie aérienne. Les acteurs humanitaires estiment qu’environ 76 000 personnes ont été déplacées par les violences entre les milices communautaires qui affectent cette région. Si la plupart se sont déplacés à l’intérieur des Hauts-plateaux, d’autres se trouvent dans le Territoire voisin de Mwenga, à Uvira et dans les localités environnantes.
Pour faire face aux importants besoins, les humanitaires se mobilisent. Une assistance en articles ménagers essentiels a été octroyée à 260 ménages déplacés des Bijombo par l’ONG Popoli Fratelli, appuyée par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, le 28 juin. Ces derniers se trouvent d’une part en famille d’accueil à Uvira et d’autre part dans une école à Katongo (à une dizaine de kilomètres au Sud d’Uvira).
Les ménages déplacés ayant trouvé refuge à Katongo ont également reçu une assistance en vivres. ACTED prévoit, en outre, avec le soutien d’ECHO et après une mission d’évaluation des besoins menée dans la zone du 12 au 16 juin, d’assister en vivres près de 11 700 personnes vulnérables se trouvant sur l’axe Kalama-Kalambi (Territoire de Mwenga), dont la majorité sont des déplacés en provenance des Hauts-Plateaux de Bijombo.
Malgré l’aide déjà distribuée, les besoins demeurent en raison des vulnérabilités causées par cette flambée de violence dans une région en proie à des conflits récurrents depuis 2016. Seize formations sanitaires des Hauts-Plateaux de Bijombo, dont l’Hôpital général de référence de Katanga, sont affectées, privant près de 95 000 personnes de soins de santé de qualité.
Dans l’Est du Territoire de Shabunda, les incidents de protection se sont multipliés durant la période écoulée. Une centaine de personnes auraient été dépouillées de leurs biens entre le 27 et le 30 juin sur l’axe Byangama-Kisuku par des hommes en armes, selon l’ONG locale Action Intégrale pour le Développement Paysan (AIDP). Par ailleurs, environ 320 ménages de six localités de cet axe se seraient déplacés dans la forêt durant la même période à cause du pillage de leurs biens par des hommes en armes.