Ce rapport a été produit par OCHA Nord-Kivu en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il est publié par OCHA et couvre la période du 20 au 27 mai 2019.
FAITS SAILLANTS
• Plus de 25 000 déplacés dans le Territoire de Masisi en raison des conflits
• Environ 21 000 déplacés de la Province de la Tshopo installés entre Walikale et Province du Maniema
APERÇU DE LA SITUATION
Depuis fin avril 2019, les affrontements entre groupes armés se sont amplifiés dans le Territoire de Masisi. Selon la Commission nationale pour les Réfugiés (CNR), environ 25 000 personnes fuyant ces violences dans les groupements de Biiri, Banyungu, Buabo et Bapfuna, auraient trouvé refuge dans des familles d’accueil à Masisi (40%), Mulamba (26%) et Nyabiondo (22%). Le reste serait à Kaanja et Lushebere, tandis que 3% des déplacés se seraient installés dans les sites de Kalinga et Bukombo, dans les alentours de Nyabiondo.
La société civile de Nyanzale confirme l’arrivée dans la ville de plus de 4 000 déplacés vivant dans des familles d’accueil depuis le 14 mai 2019. Ces déplacés ont fui les récents affrontements entre les groupes armés dans le Groupement de Kihondo. Selon le point focal de veille humanitaire dans la Zone de santé de Pinga, près de 600 déplacés originaires de la même zone se seraient réfugiés à Rusamambo, à l’est du Territoire de Walikale.
Par ailleurs, la localité voisine de Buleusa a rapporté le retour d’environ 7 700 personnes entre février et mars 2019, suite à l’accalmie sécuritaire. Ces retournés sont venus de Kayna et Kanyabayonga, où ils s’étaient réfugiés en fin 2018 suite aux affrontements récurrents entre les groupes armés. Ni les retournés ni les déplacés n’auraient encore bénéficié d’une quelconque assistance.
Depuis le 20 mai 2019, un climat d’incertitude règne au sein des habitants des localités du nord du Territoire de Beni suite aux activités grandissantes des individus armés. Le 23 mai 2019, Samboko Tsanitsani, une localité située dans le secteur de Beni-Mbau (Territoire de Beni) s’est presque vidée de ses habitants, en raison d’une incursion d’individus armés ; environ 7 300 personnes auraient quitté leurs maisons pour se refugier soit dans les forêts environnantes soit à Mayimoya. Les assaillants auraient pillé plusieurs maisons, boutiques et biens de la population et emporté des produits pharmaceutiques avant d’incendier la formation sanitaire locale. Environ 50 personnes seraient portées disparues.