PAM : Des « vivres contre travail » qui protègent l’environnement
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé un programme original dans les camps et sites de déplacés autour de la ville de Goma qui permet à la fois de lutter contre la faim, de préserver l’environnement et d’améliorer les relations entre les déplacés et les communautés d’accueil.
Depuis le 6 juin, le PAM distribue des foyers métalliques et des briquettes biomasses à 5 500 ménages déplacés dans le camp de Mugunga III et les sites de Mugunga I, Lac-Vert et Bulengo dans la périphérie de Goma. Ces produits ont été fabriqués par les communautés vivant aux alentours des sites. En échange de ce travail, ces personnes reçoivent des rations alimentaires familiales pendant quatre mois.
Les briquettes biomasses remplacent le bois de chauffe ou le charbon de bois et sont fabriquées avec des déchets, notamment des sacs du PAM et de la sciure de bois. Leur utilisation dans les sites de déplacés permet de limiter la coupe des arbres, notamment dans le parc national de Virunga. Elles contribuent également à alléger les dépenses des familles et évitent aux femmes d’aller chercher du bois dans la forêt, où elles sont exposées à de multiples dangers dont les agressions sexuelles.
Le projet permet aussi d’améliorer la situation alimentaire de la communauté d’accueil et crée un climat de cohésion sociale entre déplacés internes et population hôte. Les membres des communautés d’accueil apprennent des techniques de fabrication de combustibles et de gestion de l’énergie domestique qu’ils pourront transmettre à d’autres pour une meilleure gestion de l’environnement.
60 décès sur 112 cas de tétanos néo-natal en cinq mois en Province Orientale
D’une semaine à l’autre, les statistiques sanitaires en Province Orientale inquiètent et mettent en exergue les difficultés auxquelles sont confrontées les structures de santé dans cette province. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 60 personnes sont décédées sur les 112 cas de tétanos néo-natal (TNN) enregistrés dans la province entre janvier et mai 2013, soit un taux de létalité de 53%. Dans certaines zones de santé dont Lowa, Niangara, Niania, Poko et Yahisuli, toutes les personnes contaminées en sont mortes, ce qui fait du TNN un véritable problème de santé publique. L’OMS qui appelle les humanitaires à intervenir dans la prévention du TNN, estime que les mauvaises conditions d’accouchement, surtout en termes d’hygiène, seraient à l’origine de cette calamité.
Par ailleurs, 22 151 cas de paludisme dont 46 décès ont été rapportés dans la province du 27 mai au 2 juin contre 27 082 dont 55 décès la semaine précédente et plus de 30 000 dont 81 décès la semaine d’avant. En outre, la province continue d’enregistrer des cas d’autres maladies à potentiel épidémique dont la méningite et le choléra. Bien que les acteurs humanitaires continuent d’apporter leur appui aux institutions de santé, des interventions plus robustes seraient nécessaires pour remettre sur pied tout le secteur sanitaire de la province.
Plus 500 000 Euros pour assister environ 32 500 personnes vulnérables au Sud-Kivu
Depuis le 1er juin, l’ONG Christian Aid a débuté un projet d’assistance d’urgence et de protection ciblant 6 500 ménages (environ 32 500 personnes) vulnérables dans les territoires de Mwenga et Shabunda, au Sud-Kivu. Ce projet, mis en œuvre en partenariat avec deux ONG locales, vise les ménages déplacés, retournés et membres des communautés d’accueil, ainsi que les survivantes des violences sexuelles. Ces ménages seront assistés en articles ménagers essentiels, dans la relance agricole, en soutien juridique et psychosocial, ainsi que dans la réinsertion socioéconomique. Ce projet est financé par Irish Aid à hauteur de 521 489 Euros. En 2012, un projet similaire par la même ONG avait permis d’apporter de l’assistance à 4 750 ménages vulnérables dans les mêmes territoires. Ces deux territoires hébergent environ 25% des 702 000 personnes déplacées internes dans le Sud-Kivu.
605 réfugiés centrafricains déjà relocalisés dans la Province de l’Equateur
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HRC) a démarré le lundi 10 juin 2013, la relocalisation des citoyens centrafricains ayant trouvé refuge dans la Province de l’Equateur à la suite du changement de régime dans ce pays au début de l’année. Selon le HCR, 605 réfugiés ont déjà été relocalisés en Equateur dont 405 sur le site de Inke dans le District du Nord-Ubangi et 200 à Mole, dans le District du Sud-Ubangi. Cette opération vise 30 500 ressortissants de la République Centrafricaine dont 24 000 ont trouvé refuge dans la Province de l’Equateur et 6 500 autres qui sont en Province Orientale. L’opération de relocalisation vers Ango, en Province Orientale, débutera dans les prochains jours.