Contexte et faits majeurs
Depuis le 11 juillet, la localité de Kamango située au nord-est de la ville de Beni est au centre des combats entre l’armée congolaise (FARDC) et le groupe armé ADF/NALU. D’importants mouvements de personnes y ont été rapportés, notamment vers l’Ouganda et à l’intérieur de la zone affectée.
Cette situation survient près de trois ans après le lancement des opérations Ruwenzori menées par les FARDC pour mettre fin à l’activisme des groupes armés locaux ou étrangers au nord du Territoire de Beni.
Depuis le début de l’année 2013, la situation sécuritaire dans le Territoire de Beni s’est fortement détériorée à cause de l’activisme des groupes armés. Le 1er juillet, la ville de Beni avait été attaquée par des miliciens Mayi-Mayi venus libérer leurs collègues retenus dans la prison centrale. Selon la société civile, près de 300 personnes y ont été enlevées par des groupes armés depuis janvier 2013.
Environ 85 000 personnes sont actuellement déplacées dans le Territoire de Beni.
Conséquences humanitaires
Selon le HCR, plus de 66 000 personnes se sont réfugiées en Ouganda depuis le début des affrontements, 30 000 ont été effectivement enregistrées pour le moment. Une partie de la population aurait fui dans la brousse, leur nombre est inconnu étant donné les difficultés d’accès dans la zone. Selon des sources locales, des mouvements de retour aurait été observés alors que la situation sécuritaire reste volatile.
Les pillages systématiques de la zone ces derniers jours par des groupes armés mettent la population dans une situation critique. Les structures médicales n’ont pas été épargnées et, selon des sources locales, le dépôt de médicaments de l’Hôpital de Kamango a été également pillé et détruit.
L’évaluation des besoins humanitaires reste difficile pour le moment faute d’accès. L’axe principal Mbau – Kamango amenant vers la zone n’est pas sécurisé à cause de la présence d’hommes armés.