07/18/2013 15:07 GMT
GOMA , 18 juillet 2013 (AFP) - Une accalmie était observée jeudi après plusieurs jours d'affrontements entre l'armée gouvernementale et le mouvement rebelle du M23 au nord de Goma, dans l'Est de la République démocratique du Congo mais des manifestations ont éclaté en ville, ont rapporté des témoins.
Selon un major basé aux avants-postes des troupes régulières à une quinzaine de kilomètres au nord de la capitale du Nord-Kivu, "aucun tir" important n'a été signalé.
Mercredi, l'armée congolaise avait intensifié ses bombardements des positions tenues par les rebelles au quatrième jour de combat. Des chars, mortiers, hélicoptères étaient intervenus et des échanges de tirs nourris avaient été entendus, selon un photographe de l'AFP.
Jeudi, si le front paraissait plus calme, des manifestations se sont formées à Goma en réaction à une rumeur selon laquelle un des officiers des forces régulières en pointe contre le M23, le colonel Mamadou Mustapha Ndala, avait été rappelé à Kinshasa.
La sortie de la ville vers le nord a été bloquée par une barricade élevée par des manifestants. L'état-major a dû envoyer des responsables escortés par la police militaire pour démentir ces rumeurs et tenter de rétablir la circulation.
Des manifestants ont aussi accusé la force des Nations unies dans la région, la Monusco, de ne pas soutenir suffisament les troupes régulières.
La Monusco n'est pas intervenue dans ces nouveaux affrontements entre les forces de Kinshasa et les rebelles, les plus sérieux en neuf mois, depuis leur début dimanche.
Le premier mandat de la Monusco est la protection des populations. Un second a été attribué à une brigade d'intervention afin de neutraliser et désarmer les groupes armés dans la région. Cette brigade n'est pas encore opérationnelle, seuls les deux tiers des soldats qui la composent étant arrivés sur place.
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