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Democratic Republic of the Congo: RDC: la rébellion M23 arrête une cinquantaine de jeunes hommes accusés de haine ethnique

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Source: Agence France-Presse
Country: Democratic Republic of the Congo

07/25/2013 16:30 GMT

GOMA, 25 juillet 2013 (AFP) - La rébellion Mouvement du 23 mars (M23), active dans l'Est de la République démocratique du Congo, a affirmé jeudi avoir arrêté une cinquantaine de jeunes accusés d'avoir participé à une manifestation contre la communauté rwandophone dans la localité de Kiwandja.

La rébellion a arrêté à l'aube "une cinquantaine de jeunes de l'ethnie Nande" qui avaient "brûlé des boutiques de la communauté rwandophone", à laquelle appartiennent la plupart de ses membres, a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole du M23.

"Ils ont manifesté avec des armes, des machettes... Ils ont voulu que tout le monde qui est rwandophone quitte le sol congolais", a-t-il ajouté, accusant ces jeunes "gangsters" de pillages.

Un habitant âgé de 30 ans, qui a pu fuir Kiwandja, localité contrôlée par le M23 située à 70 km au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, a donné à l'AFP une autre version: "Les autorités du M23 nous ont appelés ce matin pour un meeting de sensibilisation. Ils nous ont fait asseoir par terre avec des canons de fusil sur notre tête. D'un coup, nous avons vu des véhicules du M23 arriver et les hommes ont été emmenés jusqu'au camp Nyongera".

A la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco), une source du quartier général basée à Kinshasa a expliqué à l'AFP que "les rebelles ont convoqué des jeunes de Kiwandja qui avaient commencé à attaquer leur personnel, leur matériel, leurs jeeps... Plusieurs personnes ont été arrêtées, ligotées et emmenées au camp de Nyongera".

"Au moment où je vous parle, je me suis déjà enfermé dans ma maison", a confié l'habitant de 30 ans. "Il n'y a plus de circulation sur la voie principale à Kiwandja. Toutes les boutiques ont fermé, nous vivons dans la peur maintenant. Nous ne savons pas ce que sera la nuit", a-t-il ajouté, craignant une éventuelle descente violente du M23.

D'après un militant des droits de l'Homme, le M23 organise un "pillage systématique, maison à maison" depuis une dizaine de jours à Kiwandja. "Hier (mercredi), il y a eu une autre tentative de pillage. Les gens ont commencé à crier, siffler, jeter des pierres, appeler la Monusco, qui est intervenue", a-t-il indiqué, sous couvert d'anonymat.

Le M23 est actif depuis mai 2012 dans la province riche et instable du Nord-Kivu. Ses éléments ont été intégrés dans l'armée congolaise à la faveur d'un accord de paix signé en 2009. Ils se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n'avait jamais été pleinement respecté.

Le M23 est accusé d'atrocités dans l'Est de la RDC, notamment dans un rapport publié cette semaine par Human Rights Watch. Il est accusé de recrutements forcés de civils - dont des enfants - d'exécutions sommaires, de viols, de pillages. Des accusations que la rébellion a toujours réfutées.

Kinshasa et l'ONU ont accusé le Rwanda et l'Ouganda de soutenir le M23, ce que ces deux pays voisins de la RDC ont toujours démenti.

str-hab/sd


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