09/04/2013 14:09 GMT
KAMPALA, 4 septembre 2013 (AFP) - Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères des pays des Grands Lacs étaient réunis mercredi près de Kampala, à la veille d'un sommet des chefs d'Etat consacrée au conflit en République démocratique du Congo (RDC).
La Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), organisation sous-régionale regroupant onze pays (Angola, Burundi, Centrafrique, Congo, RDC, Kenya, Rwanda, Soudan, Tanzanie, Ouganda, Zambie) assure la médiation entre Kinshasa et la rébellion congolaise du Mouvement du 23 mars (M23) qui s'affrontent dans l'est de la RDC depuis plus d'un an.
"Tous les ministres de la Défense et des Affaires étrangères sont présents"à la réunion de Kampala, a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère ougandais des Affaires étrangères, Elly Kamahungye.
Le président de RDC, Joseph Kabila, est attendu jeudi au sommet des chefs d'Etat, de même que ses homologues rwandais Paul Kagame et ougandais Yoweri Museveni - hôte du sommet -, dont les pays sont accusés par Kinshasa et l'ONU de soutenir militairement le M23, actif depuis mai 2012 dans la région minière du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda.
Kigali comme Kampala démentent fermement leur implication dans le conflit.
L'envoyée spéciale de l'ONU dans les Grands-Lacs, Mary Robinson, et la présidente de la Commission de l'Union africaine (UA) Nkosazana Dlamini-Zuma, sont également annoncées jeudi pour tenter de donner une nouvelle impulsion aux efforts de paix, jusqu'ici infructueux.
C'est la septième fois depuis juillet 2012 que les chefs d'Etat de la CIRGL se réuniront pour tenter de trouver une solution à la crise dans l'est de la RDC, sans succès notable jusqu'ici.
Une éventuelle participation du M23 aux discussions n'était pas clairement acquise. Le chef de la délégation rebelle négociant avec Kinshasa depuis décembre dernier à Kampala, Rene Abandi était présent dans la capitale ougandaise mais disait n'avoir pas reçu d'invitation.
"Nous attendons toujours. Il y a eu des discussion mais je ne peux pas donner de réponse définitive pour le moment", a déclaré M. Abandi.
Les négociations, entamées après le retrait du M23 de Goma, capitale du Nord-Kivu, dont le mouvement s'était emparé le 20 novembre 2012 avant de s'en retirer une dizaine de jours plus tard, sont suspendues depuis mai dernier.
Fin août dernier, l'armée congolaise et une nouvelle brigade d'intervention de l'ONU, récemment déployée pour éradiquer les groupes armés qui pullulent dans l'est de la RDC, ont lancé une vaste offensive contre le M23, contraignant les rebelles à se retirer à une trentaine de km de Goma. Le mouvement appelle depuis à une reprise du dialogue à Kampala.
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