I. Contexte et analyse de la situation sécuritaire
La province orientale en générale et le district de l’Ituri en particulier présente une situation à géométrie variable. A côté de zones relativement sécurisées, figure celles où s’observe la persistance de certaines poches d'insécurité liées à l’activisme des groupes armés et à l’absence de l’autorité de l’Etat.
C’est en réaction à cette situation de non Etat notamment dans le territoire d’Irumu en collectivité WALENDU BINDI que, la nuit du 22 au 23 août, l’armée régulière a lancé, contre les positions des éléments de la FRPI (Front de Résistance Patriotique de l’Ituri) du Colonel dissident Cobra MATATA , des attaques en vue de libérer ces territoires, rétablir l’autorité de l’Etat et limiter de ce fait la fréquence de production de certains abus de droits humains y associés.
C’est considérant le fait que pareils types d’opérations ne sont exemptées d’effets collatéraux assortis des conséquences humanitaires notamment le mouvement des populations, qu’une évaluation rapide a été diligentée par dans une mission conjointe, Save the Children et Solidarités International en date du 29 août 2013 sur l’axe Nyakunde-Kombokabo (dans les localités de Nyakunde, Nongo, Kaya, kombokabo et Ngadju) en vue de s’imprégner de la situation réelle et permettre des analyses claires et précises.
Selon les informations collectées, les positions de l’armée régulière seraient à Songolo où il y aurait eu des affrontements entre belligérants le 28 août, et à Singo2 ; tandis que celles de leurs adversaires à Bavi. Les affrontements pourront reprendre à tout moment suivant les observations faites du côté de l’armée régulière qui semble déterminer à poursuivre les opérations.
La FARDC serait méfiant de la population civile dans son ensemble, qu’elle estime être en complicité avec leurs adversaires, qui d’ailleurs sont difficilement identifiables parce que ne disposant pas des signes distinctifs spécifique et mêlés dans la population civile. La peur reste donc très perceptible dans le chef de tous les civils dans la zone.
Bon nombre de population civile serait encore en plein brousse fouillant les échanges de tirs entre belligérants et craignant pour leur sécurité à se faire prendre par quelconque groupe. Elles font donc face aux intempéries de divers types (la pluie, le froid, la chaleur, précarité de conditions de vie, etc.).