République Centrafricaine | 12 septembre 2013
Depuis deux semaines, des dizaines de milliers de personnes déplacées vivent dans des conditions précaires dans la région de l’Ituri au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).
Depuis le 22 août, l’armée congolaise se bat contre une milice pour le contrôle de la zone située dans le sud du district de l’Ituri, dans la Province orientale. En conséquence, des milliers de personnes ont fui leur domicile pour échapper aux affrontements. Depuis fin août, Médecins Sans Frontières (MSF) renforce ses activités médicales dans la ville de Geti pour venir en aide aux populations déplacées.
Le nombre de consultations a triplé depuis l’arrivée des déplacés. MSF a ouvert deux nouveaux postes de santé près des sites de regroupement où plus de 500 personnes reçoivent des consultations chaque jour.
À Geti, le recensement effectué par les chefs de communauté indique que la population a été multipliée par cinq en quelques jours. Les équipes mettent tout en œuvre pour répondre aux besoins quotidiens en eau potable de 20 000 personnes déplacées.
« De grandes concentrations de personnes vivent dans des conditions souvent précaires », explique Marc Poncin qui coordonne l’intervention d’urgence de MSF. L’organisation prévoit de construire au plus vite 800 latrines sur les sites de regroupement et d’effectuer une première distribution de kits contenant bâches, couvertures, moustiquaires et savon pour 10 000 personnes vivant à Geti et ses environs.
« La région n’a pas connue une aussi grande vague de déplacés depuis la crise de 2008 », poursuit Marc Poncin. « Dans un contexte de conflit, répondre aux besoins urgents de la population est un véritable défi. MSF est la seule organisation humanitaire actuellement présente dans la zone. »
MSF est intervenue pour la première fois à Geti en 2006, pour venir en aide aux personnes ayant fui le conflit. L’organisation est présente de manière continue depuis 2008 et soutient le centre de santé et l’hôpital général de référence de Geti.