Plusieurs malades sont obligés de parcourir de longues distances dans la ville de Kinshasa, pour se faire admettre en urgence dans des hôpitaux publics où sont organisés des services minimums, tels que décidés par les médecins grévistes membres du Synamed (Syndicat national des médecins) depuis le durcissement de leur mouvement. Une patiente rencontrée mercredi 18 septembre raconte avoir parcouru environ vingt kilomètres afin de recevoir des premiers soins.
« J’étais dans un centre de santé. Le médecin a constaté que c’est un cas urgent transférable à Mama Yemo [Hôpital général de référence de Kinshasa]. On y arrive, il y a grève. On est rentré à la maison. De là, je dirai à maman que je ne peux pas rester à la maison pendant que je suis malade, et qu’on devait aller à l’ex-Sanatorium [Hôpital général de référence de Makal]. Là, on m’a bien accueilli », a-t-elle expliqué.
Mardi 17 septembre, les médecins affiliés au Synamed ont décidé de ne prester que dans deux hôpitaux par jour. Un de l’Est et un autre de l’Ouest de la capitale. Pour la journée de mercredi, l’hôpital général de référence de Matete et celui de Makala ont été désignés pour les urgences.
Le mot d’ordre est bien suivi dans les hôpitaux visités, notamment l’hôpital général de référence de Kinshasa (ex-Maman Yemo), l’hôpital de Kintambo et l’hôpital général de référence de Makala (ex-Sanatorium). Les malades déjà internés sont soignés, alors que tous les nouveaux cas sont envoyés dans les structures médicales qui assurent les urgences, selon le calendrier établi par le Synamed.
Pour la journée de jeudi, les cas des urgences seront reçus au centre hospitalier de Ngaba et l’hôpital de Kintambo. Vendredi ce sera le tour des cliniques universitaires de Kinshasa et le centre de santé Maman Pamela.