Les populations des trois communes de Kwilu-Ngongo dans la province du Bas-Congo sont désormais desservies en eau potable. Construits par la CTB (Agence belge de développement) grâce au financement du gouvernement français, les systèmes d'eau potable ont été inaugurés en ce mois d'octobre par le vice-gouverneur de province.
Les habitants des trois communes de la cité de Kwilu-Ngongo (Mayenga, Tumba, N'sele), dans la province du Bas-Congo, profitent désormais dans leur environnement proche, de réseaux d'eau potable construits par la CTB-RDC en partenariat avec l'ONGD « Action pour le développement des infrastructures en milieu rural », ADIR, sur financement de l'Agence française de développement (AFD).
Ces réseaux couvrent totalement les trois communes de la cité de Kwilu-Ngongo qui s'étend sur une superficie de 52 Km². Actuellement, ils desservent une population estimée à 50.000 personnes.
Ces systèmes d'eau potable comportent des réservoirs d'une capacité totale de 288 m3. La distribution d'eau est assurée par trois réseaux d'une longueur totale de 24 000 mètres qui alimentent 57 bornes fontaines à quatre robinets.
Les réseaux d'eau sont gérés directement par des membres des communautés regroupés en trois Associations des Usagers de Réseaux d'Eau Potable (ASUREP). Ces associations disposent chacune d'une assemblée générale constituée de 113 délégués de rues parmi lesquels on compte 19 femmes. La gestion journalière est assurée par les unités de gestion composées de 89 membres, tous employés permanents de ces trois ASUREP. Autant dire que la construction des systèmes d'eau potable crée des emplois tout en renforçant l'esprit associatif et participatif.
Depuis plus de 50 ans, l'accès à l'eau potable a toujours été un véritable casse-tête pour les 50 mille habitants de cette cité sucrière du Territoire de Banza-Ngungu. Seulement un cinquième de la population avait accès à l'eau potable. Ils bénéficiaient du raccordement au réseau d'eau de la compagnie sucrière de Kwilu-Ngongo. Des cas de viols et d'avortements, de maladies d'origine hydrique et d'abandon d'activités maraichères ont été constatés, par manque d'eau.
Auparavant, le projet pilote d'alimentation en eau potable et assainissement de la ville de Kinshasa et de la province du Bas-Congo (PILAEP) avait déjà mis en service 2 autres réseaux autonomes d'eau potable dans la commune urbano-rurale de Kimbanseke à Kinshasa, permettant ainsi l'accès à l'eau potable à plus de 38.000 personnes des quartiers Ngiessi et Kamba-Mulumba.
PILAEP est un projet de la coopération française dont l'exécution est confiée à la CTB. Signe que l'expertise de l'Agence belge de développement ne se vend pas mal.
Octave Muderwa, Chargé de communication UCAG MINIDER