Nous, associations internationales de protection des enfants en situation de rue, membres du COPERF, sommes inquiets des conséquences de l’opération « Likofi », « coup de poing », visant à juguler la délinquance urbaine et ramener la sécurité dans les rues de Kinshasa.
Depuis plusieurs jours, les équipes de proximité éprouvent des difficultés à faire leur travail quotidien de protection et de prise en charge. Le climat de violence et d’insécurité accroît considérablement la vulnérabilité de ces enfants.
Nous rappelons :
Que les « kulunas » sont des bandes criminelles organisées, à distinguer des enfants en situation de rue
Que la protection des enfants est une des prérogatives de la République
Ainsi, nous sommes confiants que le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour mener cette opération en assurant :
Le respect de la législation congolaise, les traités et les conventions internationales ratifiées par la RDC, notamment la Convention relative aux droits de l’enfant, la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, la Constitution et la loi portant protection de l’enfant ;
Le recours aux instruments juridiques et judiciaires existants et mis en place par le pays ;
Le travail en étroite collaboration avec les acteurs sociaux comme cela a pu se faire à différentes reprises, pour éviter les victimes innocentes.
Nous tenons à saluer le Ministère de l’Intérieur pour son ouverture au dialogue avec la société civile ce jeudi 28 novembre 2013 lors d’un colloque autour de la thématique « Enfants en situation de rue : une approche basée sur la promotion de la santé et les politiques sociales ». Nous appelons tous les acteurs à la poursuite de ces échanges, pour le bien être de la population congolaise de façon générale, et la protection des enfants en rupture familiale, en particulier.
décembre 2013