Des taximen-motos ont manifesté leur désapprobation ce mercredi 10 octobre face à la décision du maire de Goma, interdisant les taxi-motos de circuler dans la ville de Goma au-delà de 18h30. Ils ont organisé une caravane à travers les grandes artères de la ville. Le maire de cette ville du Nord-Kivu, Naason Kubuya, a rendu cette mesure publique le mardi 09 octobre dans la soirée. Ce couvre-feu a pour but de lutter contre l’insécurité grandissante caractérisée notamment par des attaques par grenade à répétition. Celles-ci sont facilitées par les taxi-motos.
Les taximen-motos de Goma ont sillonné les grandes artères de la ville en klaxonnant en signe de protestation au couvre-feu qui leur a été imposé par le maire de la ville, Naason Kubuya. La caravane a fini sa course devant la mairie de Goma, pour se disperser par la suite.
Le maire a annoncé le mardi soir la décision prise de concert avec le conseil provincial de sécurité de la ville de Goma: Les taxi-motos ne circuleront plus à Goma au-delà de 18h30.
Depuis quelques jours, la ville de Goma vit une recrudescence de l’insécurité, caractérisée par des jets de grenades. Ces actes de violence sont commis par des gens circulant à bord des taxi-motos. Ce couvre-feu a pour objet de lutter contre l’insécurité :
« Nous devons prévenir des cas d’assassinat et de meurtres que nous sommes en train de vivre. La plupart des cas d’insécurité, il y a une facilitation manifeste des motards : la facilitation des jets de grenades et du transport des assassins dans les quartiers où les véhicules ne circulent pas », explique le maire de la ville.
Naason Kubuya avoue que les taxi-motos ne sont pas les seuls facteurs qui contribuent à la croissance de l’insécurité, mais il a affirmé que c’est l’un des plus visibles.
La huitième région militaire des Forces armées de la RDC (FARDC) et le commandement provincial de la police sont chargés de faire respecter cette nouvelle décision.