12/03/2012 13:15 GMT
KINSHASA, 03 déc 2012 (AFP) - Les autorités administratives congolaises vont renforcer les mesures de sécurité à Goma, ville clé de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) dont les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) se sont officiellement retirés samedi, a affirmé lundi le maire de la ville.
"Je vais rencontrer lundi le ministre de l'Intérieur (Richard Muyej Mangez) et le comité provincial de sécurité pour discuter de l'insécurité. Nous allons organiser des patrouilles mixtes et peut-être décréter un couvre-feu", a déclaré à l'AFP le maire de Goma, Naason Kubuya, contacté par téléphone .
Avant la prise de Goma, le 20 novembre, un regain de violences -- dont des attaques à la grenade et à l'arme à feu -- avait fait plusieurs morts et blessés à Goma. Au moins une vingtaine d'auteurs présumés de ces attaques avaient été arrêtés, pour la plupart des civils et des militaires.
Certains auteurs avaient fui en moto, et le maire avait imposé aux motos-taxis, principal moyen de déplacement à Goma, de cesser le travail dès 18h30 (16h30 GMT). De l'avis de plusieurs habitants de la ville, cette mesure avait permis de réduire l'insécurité.
"Avec cette interruption brusque à cause de la prise de Goma, il faut tout recommencer. Des familles ont perdu des biens, surtout des véhicules (...) des habitants ont été victimes de pillages et des femmes et des filles ont été violées", a expliqué le maire.
Depuis samedi et le retrait officiel du M23, plusieurs cas de vols ont été signalés. Des éléments du M23 "infiltrés" se sont fixés pour mission "de montrer que le gouvernement n'est pas efficace pour restaurer la sécurité mais que, eux, en sont capables", a accusé le maire.
Il a cependant reconnu que des forfaits pouvaient aussi être le fait de certains des 1.200 détenus "libérés" par le M23 à la chute de Goma. La mission des policiers redéployés depuis samedi sera "axée sur la récupération de ces bandits pour les remettre en prison", a insisté le maire.
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