12/07/2012 19:57 GMT
NEW YORK (Nations unies), 7 déc 2012 (AFP) - Une enquête de la Mission de l'ONU en RD Congo (Monusco) a permis de confirmer "plusieurs cas" de viols et de pillages commis par des soldats de l'armée régulière congolaise lors de leur retraite devant les rebelles du M23, a indiqué vendredi l'ONU.
Selon le porte-parole adjoint de l'ONU Eduardo del Buey, la Monusco "n'est pas en mesure pour l'instant de confirmer le chiffre de 72 viols" qui a été avancé pour la région de Minova près de Goma (est de la RDC), mais elle continue son enquête.
La Mission "a exprimé sa vive préoccupation aux autorités congolaises" et a offert son aide pour rechercher les coupables afin qu'ils soient sanctionnés.
Le porte-parole a souligné que la Monusco avait aussi reçu des informations sur des exactions commises par les rebelles du M23 à Goma et dans les alentours depuis juin, dont des meurtres de civils, des viols et le recrutement d'enfants-soldats.
La mission a pu confirmer "plusieurs cas" de meurtres de civils et des actes de pillages commis par le M23. "L'enquête sur ces accusations continue", a ajouté le porte-parole.
L'ONU avait fait état mercredi de quelque 70 viols dans la région de Minova, sans dire qui les avait perpétrés. Minova se trouve près de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu que les rebelles du M23 avaient pris fin novembre après en avoir chassé les FARDC.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu des consultations vendredi à huis clos sur la situation en RDCongo, notamment sur les possibilités de renforcer les moyens de la Monusco.
A l'issue de cette réunion, le patron des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous a indiqué à la presse qu'il avait fait part au Conseil "d'idées tout-à-fait préliminaires, d'options pour améliorer la capacité de la Monusco à remplir son mandat".
Sans donner plus de détails, il a cité un meilleur équipement ou un renforcement du mécanisme de vérification de la frontière commune mis en place par la RDC et le Rwanda.
Il faut également, a-t-il dit, "réfléchir au concept de force neutre internationale mis en avant par la Conférence des pays des Grands lacs" et qui serait déployée dans l'est de la RDC.
Les pays de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) tentent depuis des mois de mettre sur pied cette force neutre qui, malgré les promesses répétées, peine à se matérialiser.
Les 15 pays du Conseil n'ont pas pris de décision et vont continuer d'examiner ces options.
avz/lor