Faits saillants
Près de 100 000 personnes déplacées soumises à une mesure de relocalisation et de retour des autorités provinciales
Le Tanganyika reste confronté à des nombreux défis dans le secteur de l’éducation
Aperçu de la situation
Le Gouvernement Provincial du Tanganyika a annoncé, le 14 août 2017, sa décision de relocaliser toutes les personnes déplacées vivant dans les sites spontanés de la ville de Kalemie. Selon le gouvernement provincial, cette décision a été guidée, entre autres, par des impératifs sécuritaires, le souci d’améliorer les conditions de vie des déplacés et l’absolue nécessité de libérer, à la veille de la rentrée des classes, les espaces et infrastructures scolaires occupés par les déplacés. Cette démarche du gouvernement s’inscrit également dans une perspective de retour des déplacés vers leurs zones de provenance avant la saison agricole.
La ville de Kalemie compte, à ce jour, un total de 174 430 personnes déplacées parmi lesquelles 138 555 se trouvent dans les sites spontanés, selon les acteurs humanitaires de Kalemie. Toutes ces personnes ont fui les violences inter communautaire qui touchent la province depuis juillet 2016.
Dans le cadre de cette mesure, le gouvernement provincial a facilité du 22 aout au 3 septembre 2017, le retour et la relocalisation de 2 799 ménages (environs 13 000 personnes). La plupart de ces personnes ont été relocalisées à Mwaka, (28 km au sud de Kalemie), à Makala (14 km au Sud-Ouest) et à Taba Congo (17 km au Nord). Chaque ménage relocalisé reçoit un kit composé d’une bâche, de la farine de maïs, et de quelques articles ménagers qui ont été distribués par le gouvernement provincial.
La situation humanitaire de ces personnes reste préoccupante en raison des multiples besoins auxquels ces personnes font face dans les zones de retour et de relocalisation complètement sinistrés ou hors d’usage.
Par exemple selon les évaluations menées début août, plus de 58 écoles du Tanganyika sont occupées soit par les familles déplacées, soit par les éléments des FARDC et de la police, ou encore par des miliciens Twa ou Luba.
Ce sont ainsi plus de 14 500 élèves qui voient leur accès à l’éducation perturbé.
Par ailleurs plus de 86 autres écoles fonctionnent en déplacement (en dehors de leurs lieux de fonctionnement habituel) à cause du conflit.
Entre 2016 et 2017, 271 écoles primaires de la province ont été soit détruites soit fermées à cause des conflits intercommunautaires ainsi que des intempéries, affectant l’éducation de 68 750 enfants dans la province.
En ce début de rentrée scolaire, les défis et les besoins humanitaires en éducation dans la province du Tanganyika s’articulent autour de la reconstruction et ou réhabilitation des écoles, leur équipement en mobiliers scolaires, la récupération des enfants victimes de rupture scolaire, la capacitation des corps enseignants.