Kinshasa, le 11 avril 2013– Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), ont signé aujourd’hui le Plan d’Action du Programme de Pays de l’UNICEF pour la période 2013 à 2017. Ils ont ouvert ainsi la voie pour cinq années d’action efficace en faveur des enfants et femmes de la RDC.

Ce plan d'action s’aligne sur les priorités nationales inscrites dans le Plan du Gouvernement de la lutte contre la pauvreté (DSCRP II) et le cadre d’action pour le développement des agences ONU (UNDAF 2013-2017). Il décline les grandes orientations contenues dans le Document du Programme de pays (CPD) et s’articule autour de cinq priorités: la survie des enfants, l’éducation primaire de qualité pour tous, la gouvernance pour la protection des enfants, l’environnement favorable aux droits des enfants, la préparation à l’urgence et la transition. Le budget de mise en œuvre est de $ 914 millions, dont $ 274 millions de ressources propres de l’UNICEF et $ 640 millions d’autres ressources à mobiliser, y compris pour les urgences.

Le programme passé a permis des réalisations considérables et axé sur trois dimensions, à savoir l’urgence, la transition et le développement. L’UNICEF et ses partenaires ont porté assistance à 4,8 millions de personnes grâce au mécanisme de Réponse rapide aux mouvements de population. Outre la vaccination de routine de 8 487 029 enfants, plus de 15 000 000 ont reçu trois doses de vaccin oral antipoliomyélique. 18 131 073 enfants ont été vaccinés contre la rougeole. Environ 40 % des enfants ont été protégés contre le paludisme à travers des campagnes de distribution de 9 712 072 moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII) de longue durée. Les campagnes de scolarisation ont permis d’inscrire 4 676 436 enfants en première année du primaire. Grâce au programme national « Village Assaini », 1 230 500 personnes ont eu accès à l’eau potable. Les systèmes de protection de l’enfant ont assuré la prise en charge de 991 822 enfants vulnérables, dont 469 901 filles.

La Représentante de l’UNICEF, Madame Barbara Bentein, a déclaré : « cette signature est très importante, car elle clôture un processus de réflexion et d’échanges, avec nos partenaires à tous les niveaux, districts, provinces, niveau national, au sujet de la coopération de l’UNICEF avec la RDC pour la période 2013-2017. En effet, il s’agissait pour nous, après le cycle de coopération 2008-2012 et maintenant que nous entrons dans la 50eme année de coopération avec ce beau et vaste pays, d’assurer que notre contribution au développement du pays et de ses enfants, réponde au mieux aux circonstances en évolution du pays. »

Pour sa part, le Vice-Ministre de la Coopération Internationale et Régionale SE Dismas Magbengu Swana Emin a remercié l’UNICEF pour son appui aux efforts du Gouvernement et pour l’excellence des relations, du dialogue et du travail en commun abattu.

A propos de l'UNICEF

L'UNICEF travaille dans 190 pays et territoires pour aider les enfants à survivre et à s'épanouir, de la petite enfance à l'adolescence. Premier fournisseur mondial de vaccins aux pays en développement, l'UNICEF soutient la santé et la nutrition infantiles, l'eau et l'assainissement, l'éducation de base de qualité pour tous les garçons et les filles, et la protection des enfants contre la violence, l'exploitation et le sida. L'UNICEF est entièrement financé par des contributions volontaires de particuliers, d'entreprises, fondations et de gouvernements. Pour plus d'informations sur l'UNICEF et de son travail, visitez: www.unicef.org. Suivez nous sur Twitter https://twitter.com/UNICEFDRC, Facebook www.facebook.com/pages/UNICEF-DRC

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

Cornelia Walther, UNICEF RDC, Communication (+243)991006307, cwalther@unicef.org

Bibiane Ambongo, UNICEF RDC, Communication (+243)818803007, bambongo@unicef.org

At G8 Foreign Ministers’ meeting the UK announced further £10 million to tackle sexual violence in conflict & violence against women & girls

During the G8 Foreign Minister’s meeting today at Lancaster House the British Foreign Secretary, William Hague, announced an additional £5 million, from the Foreign and Commonwealth Office and Justine Greening announced £5 million from the Department for International Development, to support UK efforts to tackle sexual violence in conflict and violence against women and girls (VAWG).

The Foreign Secretary William Hague said:

I am delighted that we can support today’s historic agreement by announcing additional funds to support grassroots and human rights projects on sexual violence in conflict and projects addressing violence against women and girls. Earlier today my G8 colleagues agreed to call for increased funding for international prevention and response efforts. We need to increase the resources available globally to combat this problem.

The Secretary of State for International Development, Justine Greening said:

This new research will help us find out what works to bring real change and will feed into our programmes to protect women and girls in current emergencies in DRC and in the Syrian refugee crisis. Britain will not stand on the sidelines while so many are denied the chance to reach their full potential and live safe, happy lives. We know that girls and women are at their most vulnerable at times of conflict or humanitarian disaster but we need to know what works best to tackle the terrible, often sexual, violence they face.

The DFID allocation, which is part of the VAWG Research and Innovation Fund, will fund work in up to five countries, looking at what drives and causes VAWG in emergency and conflict settings. It will look specifically at what types of violence takes place and which interventions are the best response and prevention for violence.

The Foreign Secretary also announced £150,000 to support the UN Office of the Special Representative of the Secretary-General on Children and Armed Conflict. Which follows the contribution of £1 million announced last year to support the work of the office of the UN Special Representative on Sexual Violence in Conflict.

Seleka seized control of Central African Republic on 24th March 2013. President Bozizé ed to Cameroon, sought refuge to Benin; widespread looting reported across Bangui in wake of coup d’Etat.

Humanitarian programme

Humanitarian needs in the country have dramatically increased as a result of the conflict and seizure of power. Humanitarian coverage has reduced but NGOs maintain presence and operations in Bangui as well as in the interior of the country despite the persistent insecurity.
Assessments are being carried out to better identify needs geographically and by sector.

Hospitals lack staff and medecines

Hospitals with minimal staff are providing urgent care to patients with support from medical INGOs (MSF, PU-AMI, IMC) and UNICEF.
More medical supplies including fuel for generators, medicines and surgical kits are urgently required. Basic drugs and hygiene products cannot be purchased locally due to unavailability. Three therapeutic nutrition centres and 12 ambulatory therapeutic nutritional units are still operational with support from ACF and UNICEF.

Coordination

UNOCHA continues to support coordination eorts in both Bangui and Yaoundé, the support office for many relocated United Nations and INGO staff evacuated from CAR.
The remaining clusters are currently reviewing their in-country capacity and will begin assessments in the coming weeks.

Food crisis looms in CAR

The recent escalation of conflict in CAR has increased population displacement and resulted in losses to household livelihood assets and disruption of agricultural and market activities. FEWSNET predicts that the food security will likely decline to Crisis level by the second quarter of 2013

In a small house on a hill overlooking Lake Kivu, a young Congolese army soldier recounts the crimes that he and his comrades committed in the town of Minova a few months ago. "Twenty-five of us gathered together and said we should rape 10 women each, and we did it," he said. "I've raped 53 women. And children of five or six years old.

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Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et le comité de sécurité du district du Bas-Uélé ont décidé, mercredi 10 avril, d’installer les refugiés centrafricains dans la chefferie Mombenge Mombila et dans la localité Monga, à plus de 500 km au nord de Kisangani.

Selon le commissaire de district du Bas-Uélé, Joseph Bulu Bobina, ces deux sites ont l’avantage d’être accessibles. La plupart des refugiés sont prêts à rentrer dans leur pays, dès que possible, a-t-il ajouté. Le HCR aurait voulu que ces refugiés soient installés à Buta pour leur venir en aide facilement. Les sites qu’ils occupent actuellement dans les localités de Sua, Ndu, Apamabili… sont enclavés et près de la frontière centrafricaine.

Ces ressortissants centrafricains sont estimés à plus de deux mille, selon le commissaire de district assistant, alors que la Caritas parle de plus de quatre mille personnes. Joseph Bulu Bobina estime qu’en les installant à Mombenge -Mombila et à Monga, on éviterait l’encombrement de la cité de Buta.

Par ailleurs, la société civile redoute l’insécurité qu’engendrerait la présence des refugiés centrafricains au sein desquels se trouveraient des éleveurs Mbororos. Ces derniers sont armés et souvent mis en cause dans la situation sécuritaire fragile dans le Bas-Uélé.

04/12/2013 01:16 GMT

NEW YORK, 12 avr 2013 (AFP) - L'armée de la République démocratique du Congo (RDC) a suspendu douze militaires qui seraient impliqués dans 126 viols commis en novembre dans l'est du pays, en proie aux violences armées, a indiqué jeudi un porte-parole de l'ONU.

"L'armée du Congo a suspendu les commandants et les commandants adjoints de deux unités", a précisé à l'AFP le porte-parole du département des opérations de paix de l'ONU, Kieran Dwyer.

"Ils ont suspendu les responsables de huit autres unités", a-t-il ajouté.

Le gouvernement de la RDC a informé l'ONU de sa décision après que la mission de l'ONU dans le pays (la Monusco) lui avait donné une semaine --à compter du 25 mars-- pour prendre des mesures. Un précédent ultimatum posé en février n'avait pas été respecté.

"C'est le signe de l'engagement des autorités congolaises, mais nous avons besoin qu'elles aillent jusqu'au bout et qu'elles fassent en sorte que les responsables de ces crimes odieux rendent des comptes", a souligné M. Dwyer.

Tous les militaires suspendus peuvent être désormais traduits devant la justice et des entretiens avec les victimes et les suspects ont déjà commencé, a précisé M. Dwyer, citant le compte-rendu du gouvernement de la RDC.

Selon l'ONU, au moins 126 femmes ont été violées dans et près de Minova à partir du 20 novembre alors que l'armée se retirait après une attaque du mouvement rebelle M23 contre la ville de Goma. Des pillages ont également eu lieu.

Human Rights Watch affirme que pendant dix jours les "soldats ont continué à violer et à saccager la ville de Minova ainsi que les communautés environnantes".

L'armée de la RDC, qui a fait l'objet de critiques pour sa brutalité à l'encontre des civils et pour sa corruption, est très dépendante de l'aide militaire et de l'équipement de l'ONU dans ses efforts pour contrôler les groupes armés qui sévissent dans l'Est du pays, très riche en ressources naturelles.

tw/are/abl

© 1994-2013 Agence France-Presse

Kinshasa, le 12 avril 2013 – Aujourd’hui, le Plan d’action global pour la prévention et le contrôle de la diarrhée et la pneumonie a été lancé par Monsieur Anthony Lake, Directeur Exécutif du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et Dr Margaret Chan, Directrice Générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Selon ce Plan d’action tous les efforts doivent être déployés en vue de lutter contre ces deux maladies tueuses des enfants et réaliser des progrès significatifs vers l’atteinte de l'OMD 4.

A cette occasion, il convient de rappeler qu’en République Démocratique du Congo (RDC), le taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans a baissé entre 2001 et 2010, passant de 213 à 158 pour mille naissances (Source : MICS 2010). En dépit des progrès accomplis, trop d’enfants meurent de causes évitables, dont la pneumonie et la diarrhée, respectivement 2eme et 4eme cause de la mortalité des enfants moins de cinq ans. Chaque année environ 87.000 des enfants en-dessous de 5 ans meurent de la pneumonie en RDC, et près de 60.000 de la diarrhée.

Selon Dr Félix KABANGE NUMBI MUKWAMPA, Ministre de la Santé Publique de la RDC, «Les parents et la communauté doivent améliorer la prise en charge à domicile des enfants souffrant de diarrhée ou de pneumonie ; de même les professionnels de santé devraient aussi traiter correctement ces enfants par les médicaments recommandés, notamment en respectant strictement la dose et la fréquence d’administration de ces médicaments. Il n’est plus admissible que des enfants continuent à mourir des pathologies dont la prévention et le traitement corrects sont à notre portée».

Le Ministère de la Santé Publique, l’OMS et l’UNICEF insistent sur la nécessité d’agir suffisamment à temps pour sauver des vies, en utilisant le sel de réhydratation orale et recommandent fortement l’utilisation du zinc dans le traitement des diarrhées, de même que la vaccination contre les infections à pneumocoque, afin de renforcer l’immunité des enfants et éviter l’usage abusif des antibiotiques qui peuvent avoir des conséquences néfastes sur leur santé.

Dans le Plan d’action global pour la prévention et le contrôle de la diarrhée et la pneumonie qui vient d’être lancé, trois axes sont privilégiés : la protection, la prévention et le traitement. Dans la protection, il s’agit de faire adopter de bonnes pratiques en santé dès la naissance de l’enfant, telles que l’allaitement maternel exclusif au cours des six premiers mois et la supplémentation en vitamine A. Concernant la prévention, il faut notamment assurer une large couverture vaccinale à chaque enfant, encourager le lavage des mains à l’eau propre et au savon. Pour le traitement des enfants malades, il faut continuer de les alimenter et leur donner les médicaments prescrits dans un centre de santé comme le sel de réhydratation orale, le zinc, et les antibiotiques.

« Agir sur les causes de la diarrhée et de la pneumonie chez les enfants âgés de moins de 5 ans exige un engagement individuel, familial, communautaire et multisectoriel afin de promouvoir davantage la prévention, à travers les services de vaccination au quotidien, la pratique de l’hygiène, l’assainissement de l’environnement de vie, etc. Nous devons apporter l’appui requis au Gouvernement pour mettre en œuvre à la fois des interventions efficaces à impact immédiat pour sauver des vies, et renforcer les programmes nationaux en cours en vue d’assurer la durabilité de nos actions conjointes», indique le Dr Joseph Waogodo Caboré, Représentant de l’OMS en RDC.

De son cote Madame Barbara Bentein, Représentante de l’UNICEF en RDC déclare, «Si nous ne conjuguons pas nos efforts, chaque année, près de 150.000 d’enfants parmi les plus vulnérables vont continuer de mourir de ces deux maladies. Nous devons absolument éliminer cette disparité».

La population apprécie également les améliorations positives et visibles qu’elle constate dans la santé de ses enfants. Maman Yola habitant la commune de Makiso à Kisangani dans la Province Orientale reconnaît : «J’ai remarqué que mes enfants faisaient moins souvent la diarrhée depuis que toute ma famille se lave les mains avec de l’eau et du savon avant de manger, avant que je ne prépare les repas, après l’utilisation des latrines et chaque fois que je change les couches de mon bébé. C’est vraiment un grand changement pour moi».

1000 jours séparent le monde et la RDC de la fin de 2015, date fixée pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), ce qui signifie 1.000 jours d'action pour s’assurer que chaque enfant partout, est pris en compte.

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Pour plus d’informations, veuillez contacter:

Cornelia Walther, Chef Communication UNICEF/RDC, +243 99 100 63 07, cwalther@unicef.org

Bibiane Ambongo, Spécialiste Communication, +243 81 8803007, bambongo@unicef.org

Eugène Kabambi, Chargé de Communication, OMS/RDC + 243 817151697,kabambie@cd.afro.who.int

High Commissioner Guterres is today visiting refugees from the Central African Republic in a remote and difficult to access area of northern Democratic Republic of the Congo.

Amid reports of continuing insecurity and fighting inside CAR and the capital, Bangui, people have been crossing the Oubangui River and seeking shelter in DRC’s Equateur and Orientale provinces. We have pre-registered more than 29,500 refugees from Central African Republic, including almost 24,000 in Equateur.

The refugees are located along a 600-kilometre stretch of the river and Guterres will be visiting the riverside Equateur towns of Zongo and Libenge. In Zongo, he will meet some of the 1,800 refugees staying there with host families. Most arrived after rebels fighters captured Bangui on March 23.

From Zongo, he will travel 20 kilometres by car to Worobe, a camp housing more than 2,270 refugees from Central African Republic. UNHCR and its partners are providing assistance and protection in the camp.

Zongo lies opposite Bangui on the banks of the Oubangui River and has welcomed many refugees. A new camp for an initial 10,000 refugees is being created at Inke, in Equateur’s North Oubangui district.

The needs of the refugees are significant, but access to the area is difficult. UNHCR is working with the authorities in the DRC as well as two other receiving countries, Cameroon and Chad, to provide protection and assistance. We have been registering the refugees, distributing aid, setting up emergency shelters and working with partner organizations to provide health and education support.

In Libenge, the High Commissioner will visit UNHCR-supported reintegration projects for refugee returnees and learn the latest about the situation of the almost 65,000 Congolese refugees voluntary repatriated with UNHCR help since May last year from the Republic of Congo, which also lies across the Oubangui River. The operation is continuing and has helped back almost 18,000 this year alone.

The returnees around Libenge are among more than 140,000 civilians who fled to neighbouring countries to escape inter-ethnic clashes sparked by fishing and farming disputes in Equateur in late 2009.

Tomorrow, in Kinshasa, Guterres is scheduled to meet senior government officials, including President Joseph Kabila and Prime Minister Augustin Matata Ponyo, for talks on the situation of the CAR refugees and UNHCR’s other work in the country.

UNHCR runs a major operation in Democratic Republic of the Congo, helping more than 2.5 million internally displaced people, mostly in the east and north, tens of thousands of refugees from other African countries. It has also helped repatriate refugees from Republic of Congo, Angola, Rwanda and Burundi.

We also help tens of thousands of Congolese refugees in Uganda, Rwanda and Burundi, many of whom fled renewed violence and general lawlessness in eastern DRC over the past year. We are extremely concerned about regional stability, given the situation in eastern DRC and new crises in Central African Republic and Sudan’s Darfur region. For further information on this topic, please contact:

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In CAR (on mission), Fatoumata Lejeune-Kaba on mobile +41 79 249 34 83

04/12/2013 11:12 GMT

KINSHASA, 12 avr 2013 (AFP) - Les rebelles congolais du Mouvement du 23 mars (M23) ont annoncé vendredi qu'ils riposteraient en cas d'attaque par la future brigade de l'ONU chargée de combattre les groupes armés dans l'est de la RDCongo.

L'armée sud-africaine, qui doit participer à cette force de l'ONU, a aussitôt déclaré qu'elle n'était pas "intimidée" par les menaces du M23.

"Nous prenons note" des menaces du M23 et "nous allons nous déployer comme ordonné par le gouvernement, et rien ne va nous en dissuader ou nous faire peur, nous ne sommes pas intimidés", a déclaré vendredi à l'AFP le général de brigade Xolani Mabanga, porte-parole de l'armée sud-africaine.

"L'un de nos devoirs, a-t-il ajouté, est d'aller en guerre, de faire la guerre et de gagner la guerre".

L'envoi de troupes d'Afrique du Sud fait cependant polémique dans le pays après la mort de 13 soldats en Centrafrique, lorsque la rébellion Séléka a renversé fin mars le président François Bozizé.

En RDCongo, le porte-parole militaire du M23, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, avait déclaré vendredi matin à l'AFP que le M23 riposterait en cas d'attaques du contingent de l'ONU.

"Nous, comme M23, nous n'avons pas le droit d'attaquer le contingent de l'ONU. Mais s'ils venaient à nous attaquer, nous avons le droit de répondre, de riposter, (...) de nous défendre", a-t-il déclaré.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 28 mars une résolution créant une brigade d'intervention chargée de lutter contre les groupes armés dans l'Est, M23 en tête.

Cette force devrait compter plus de 2.500 hommes et être formée de trois bataillons d'infanterie, assistés d'une compagnie d'artillerie et d'une compagnie de reconnaissance et de "forces spéciales".

Ainsi renforcée, la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), qui a pour mandat la protection des civils, se voit confier la tâche supplémentaire de "mener des opérations offensives et ciblées" - seule ou avec l'armée congolaise - pour "stopper le développement de tous les groupes armés, les neutraliser et les désarmer".

Outre les troupes sud-africaines, la brigade d'intervention de l'ONU sera composée de soldats tanzaniens et malawites.

Bertrand Bisimwa, président politique du M23, avait estimé peu après le vote de la résolution que l'ONU venait de lever "l'option de la guerre", au lieu "d'encourager" les pourparlers de paix - laborieux - en cours depuis décembre à Kampala.

"Tous les déplacés, toutes les catastrophes" qui surviendront en raison du déploiement de la brigade dépendront de "la responsabilité du gouvernement de Kinshasa et du Conseil de sécurité des Nations Unies", a prévenu vendredi le lieutenant-colonel Kazarama.

Le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, a annoncé qu'elle serait déployée d'ici "la fin du mois d'avril" mais le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, a pour sa part indiqué qu'elle serait "opérationnelle d'ici juillet".

hab-bur/aub-sba

04/12/2013 12:03 GMT

KINSHASA, April 12, 2013 (AFP) - The M23 rebels in the Democratic Republic of Congo on Friday warned that they would retaliate if attacked by a peacekeeping brigade that the United Nations has recently approved to deploy to the country's restive northeast to disarm insurgents.

"We, as M23, do not have the right to attack the UN contingent," spokesman Vianney Kazarama told AFP. "But if they attack us, we have the right to react, to retaliate... to defend ourselves."

On March 28, the UN Security Council unanimously approved the creation of a brigade of more than 2,500 troops with a mandate to conduct "targeted offensive operations" against rebels in eastern DR Congo, a mineral-rich area that has been gripped by conflict for more than two decades.

It marked the first time that UN peacekeepers were given a mandate to conduct offensive operations. Many rebel movements and armed tribal militias are active in the east of the country.

M23, named for a peace deal with the government signed on March 23, 2009, emerged out of an ethnic Tutsi mutiny in the army in April 2012, on the grounds that Kinshasa was not upholding the pact. The rebels briefly seized the North Kivu provincial capital Goma in November last year.

Days after the UN decision, M23's political leader Bertrand Bisimwa slammed the move as a declaration of war in the face of ongoing peace talks.

Instead of "encouraging a political solution by supporting the political negotiations... the UN has chosen to wage war against one of the partners for peace", he said in a statement.

The new UN force in the east is due to consist of three infantry battalions, an artillery company, a reconnaissance company and "special forces".

The troops are being mustered by South Africa, Malawi and Tanzania.

South African engagement abroad has become a matter for domestic debate after the killing of 13 South African soldiers in the Central African Republic late last month when rebels ousted president Francois Bozize.

"We take note" of M23's threats, South African military spokesman Brigadier General Xolani Mabanga told AFP. "We are not the ones to decide whether to deploy or not deploy. We are going to deploy as directed by the government, nothing is going to deter us or to make us fear, we are not intimidated by things that are thrown around."

"If we are to deploy into the Democratic Republic of Congo (...) as part of the United Nations intervention force, we will (...) One of our duties is to go to wars, fight wars and win wars."

hab/nb/fb

© 1994-2013 Agence France-Presse

KINSHASA, République démocratique du Congo, 12 avril (HCR) – Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres est aujourd'hui en mission auprès des réfugiés centrafricains dans une région reculée et difficile d'accès, au nord de la République démocratique du Congo.

Dans un contexte d'informations faisant état d'une insécurité continue et de la poursuite des combats en République centrafricaine et dans la capitale, Bangui, les civils traversent le fleuve Oubangui en quête d'abri dans les provinces Equateur et Orientale en République démocratique du Congo.

« Nous avons pré-enregistré plus de 29 500 réfugiés centrafricains, y compris près de 24 000 dans la province Equateur », a indiqué un porte-parole du HCR, ajoutant que les réfugiés ont trouvé abri le long d'une bande de 600 kilomètres le long du fleuve.

António Guterres devrait se rendre aujourd'hui dans les villes de Zongo et de Libenge, situées sur les berges du fleuve dans la province Equateur. A Zongo, il rencontrera certains des 1 800 réfugiés qui sont accueillis chez des familles hôtes. La plupart d'entre eux sont arrivés après la prise de Bangui par les combattants rebelles le 23 mars dernier.

Depuis Zongo, il fera un trajet de 20 kilomètres en voiture vers Worobe, un camp où sont hébergés plus de 2 270 réfugiés centrafricains. Le HCR et ses partenaires leur fournissent assistance et protection dans le camp. Un nouveau camp ayant une capacité d'accueil initiale de 10 000 réfugiés va être ouvert à Inke, dans le district de Nord-Oubangui dans la province Equateur.

Les besoins des réfugiés sont significatifs, mais la zone est difficile d'accès. Le HCR travaille avec les autorités en RDC ainsi que celles de deux autres pays d'accueil, le Cameroun et le Tchad, pour fournir protection et assistance. L'agence pour les réfugiés enregistre les réfugiés, distribue de l'aide, monte des abris d'urgence et travaille avec des organisations partenaires pour fournir un appui dans les secteurs de l'éducation et des soins de santé.

« A Libenge, le Haut Commissaire visitera des sites dans lesquels le HCR finance des programmes de réintégration pour les réfugiés rapatriés et il s'informera sur les toutes dernières nouvelles concernant la situation de près de 65 000 réfugiés congolais dont le rapatriement volontaire a été organisé par le HCR depuis mai 2012 en provenance du Congo, un pays qui borde également le fleuve Oubangui », a indiqué le porte-parole du HCR. L'opération continue et près de 18 000 rapatriés ont reçu une aide au retour pour la seule année 2013.

Les rapatriés à Libenge font partie des civils (plus de 140 000) qui ont fui vers les pays voisins pour échapper aux affrontements interethniques provoqués un conflit sur les conditions d'exercice du droit de pêche et d'agriculture traditionnels dans la province Equateur à la fin 2009.

Demain, à Kinshasa, la capitale de la RDC, António Guterres rencontrera des hauts représentants de RDC, y compris le Président Joseph Kabila et le Premier Ministre Augustin Matata Ponyo, pour des entretiens sur la situation des réfugiés centrafricains et d'autres volets du travail du HCR dans le pays.

Le HCR mène une opération majeure en République démocratique du Congo, en venant en aide à 2,5 millions de personnes déplacées internes, la plupart dans l'est et le nord du pays ainsi qu'à des dizaines de milliers de réfugiés originaires d'autres pays d'Afrique. L'agence a également aidé au rapatriement de réfugiés depuis le Congo, l'Angola, le Rwanda et le Burundi.

« Nous venons en aide également à des dizaines de milliers de réfugiés congolais en Ouganda, au Rwanda et au Burundi, dont beaucoup ont fui la recrudescence de la violence et l'anarchie généralisée dans l'est de la RDC depuis l'année dernière », a indiqué le porte-parole du HCR. « Nous sommes vivement préoccupés par l'instabilité régionale, étant données la situation [continuellement tendue] dans l'est de la RDC ainsi que les nouvelles crises en République centrafricaine et dans la région du Darfour au Soudan. »

De janvier 2009 à la date du 25 mars 2013, la Province du Nord-Kivu compte un effectif total de 920 784 personnes déplacées internes, soit 13,81% (111 728 personnes) d’augmentation par rapport au cumul total du mois précédent (809 056 personnes).

Plusieurs facteurs expliquent cette augmentation:

• La mise à jour des données statistiques, après les évaluations effectuées par les partenaires humanitaires dans le Territoire de Lubero ;
• La mise à jour du nombre des déplacés dans les sites spontanés situés dans les Territoires de Nyiragongo et de Masisi ;
• Des nouveaux déplacements constatés au mois de mars dans la Province du Nord-Kivu, suite aux événements ci-après:
  • Attaques des positions militaires FARDC par des groupes armés à Eringeti (Territoire de Beni)
  • Attaques des FARDC contre les groupes armés à Biambwe dans le Territoire de Beni
  • Des combats entre les deux factions du M23 dans le groupement de Bweza, Kisigari et Rugari (Territoire de Rutshuru).

Les données enregistrées depuis 2009 montrent que plus de 94% des déplacements sont liés à l’insécurité, seulement 0,20% à des désastres naturels et 5,09% à des causes inconnues. Le taux de répartition du nombre des déplacés par territoire est fourni par le diagramme ci-dessous par ordre décroissant: Masisi (29,20%), Walikale (22,61%), Nyiragongo (19,06%), Lubero (12,76%), Beni (8,78%), Rusthuru (7,47%) et la ville de Goma (0,13%). En termes d’hébergement, 73,16% des personnes déplacées se trouvent dans des familles d’accueil, 18,20% (219246 personnes) dans des sites publics et spontanés et 8,65% (120 785 personnes) dans les camps CCCM.

Mediel Hove, Emmaculate Tsitsi Ngwerume† and Cyprian Muchemwa††

Urban centres have existed and have been evolving for many centuries across the world. However, the accelerated growth of urbanisation is a relatively recent phenomenon. The enormous size of urban populations and more significantly, the rapidity with which urban areas have been and are growing in many developing countries have severe social, economic and physical repercussions. This paper argues that the accelerated growth of urbanisation has amplified the demand for key services.

However, the provision of shelter and basic services such as water and sanitation, education, public health, employment and transport has not kept pace with this increasing demand. Furthermore, accelerated and poorly managed urbanisation has resulted in various types of atmospheric, land and water pollution thereby jeopardising human security. This paper offers the conclusion that the increased environmental, social and economic problems associated with rapid urbanisation pose a threat to sustainable development, human security and, crucially, peace.

12 April 2013 – The Democratic Republic of the Congo (DRC) has suspended for further investigation the commanding officers of two of its battalions implicated in mass rapes and other human rights violations in what the United Nations today called “an important signal of the commitment of the Congolese authorities to hold the perpetrators of these crimes accountable.”

The UN Stabilisation Mission in the DRC (MONUSCO) said it had been notified formally of the actions being taken by the Government to bring to justice the perpetrators of serious human rights violations committed in Minova in the violence-wracked east of the vast country in late November 2012.

Investigations conducted over the ensuing three months by MONUSCO in Minova and surrounding villages found that two units of the Congolese armed forces (FARDC) engaged in mass rapes and other human violations, and in February the Mission sent a letter to FARDC’s chief of staff requesting the formal suspension of support to these units.

In its notification, announced today, the Government said it had launched investigations and recorded some 400 testimonies from victims, witnesses and suspects. It added that several arrests had been made as an interim internal disciplinary measure, and a number of officers allegedly involved in these acts had been suspended and put at the disposal of the Military Prosecutor for the purposes of the investigation.

Among these officers are the commanding officers and deputy commanding officers of the two main battalions suspected of committing these acts, as well as officers of eight other units.

“MONUSCO notes that the suspension of the commanding officers is an important signal of the commitment of the Congolese authorities to hold the perpetrators of these crimes accountable,” the Mission said. “MONUSCO will continue to monitor the judicial process.”

Le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Luis Gomes Sambo a achevé vendredi 12 avril 2013 sa visite de deux jours dans la capitale de la RDC. Un séjour axé principalement sur le renforcement de la coopération entre l’OMS et la RDC, et l’appui technique qu’entend apporter l’OMS au processus de réforme amorcé par le Gouvernement dans le secteur de la Santé Publique. Le Dr Sambo a été accueilli le jeudi 11 avril au Beach Ngobila de Kinshasa par le Ministre de la Santé Publique, le Dr Félix Kabange Numbi et le Représentant de l’OMS en RDC, le Dr Joseph Waogodo Caboré.

“Nous allons travailler ensemble avec le Ministère de la Santé Publique dans ce processus de réforme afin de l’aider à organiser des services sanitaires de qualité et équitables dans le but d’améliorer l’accès universel aux soins de santé primaires, et de promouvoir le meilleur statut sanitaire possible pour les communautés congolaises”, a indiqué le Dr Sambo. Il s’est félicité de la mise en œuvre par le Gouvernement du vaste programme de réforme de l’ensemble de l’Administration Publique en général, et du secteur de la Santé en particulier. Cette reforme concerne par exemple la mise à jour des textes légaux et réglementaires, la modernisation du cadre et des structures organiques, tels que définis par le Comité de Stratégie de Réforme du Ministère de la Santé Publique.

Le Dr Sambo s’est également dit satisfait d’apprendre que le Ministère de la Santé Publique allait convoquer dans les tout prochains jours une Table ronde réunissant les différents partenaires dans le but de leur donner plus de détails au sujet du programme de réforme du système de santé en cours. “L’OMS va apporter l’appui technique requis pour la préparation et l’organisation de cette importante activité et renforcer le plaidoyer auprès des donateurs afin de les sensibiliser à contribuer davantage au financement de la santé en RDC”, a-t-il souligné.

Plus de cinq cent ménages de déplacés de guerre sont revenus dans leurs milieux respectifs dans les villages d’Epulu et de Salate à Mambassa (Province Orientale) depuis la fin du mois de mars dernier.

Ces retournés vivent dans des conditions précaires, selon le president du comité des déplacés à Mambassa. Il l’a révelé à la presse jeudi 11 avril, après une enquête d’évaluation auprès de ces familles.

Les habitants des deux villages voisins avaient fuis les attaques des miliciens fidèles au chef rebelle Paul Sadala alias Morgan depuis le mois de février dernier.

Après dix mois de refuge, ces familles ont perdu leurs maisons. La plupart de ces retournés passent la nuit à la belle étoile. D’autres dorment dans des cases en état de délabrement très avancé.

Le président de ces sinistrés, Justin Oganda, qualifie les conditions de vie de cette population d’alarmantes. Une information que confirme la Société civile locale.

Justin Oganda ajoute aussi que deux cent enfants en âge scolaire ne vont plus à l’école.

La société civile et l’administrateur du territoire de Mambasa lancent un appel aux organisations humanitaires afin qu’elles viennent en aide à ces personnes vulnérables, abandonnées à leur triste sort.

Outre les habitants d’Epulu et de Salate, les déplacés de guerre venus de Banana et Bandisende, aussi, retournent progressivement dans leurs villages respectifs.

WOROBE, Democratic Republic of the Congo, April 12 (UNHCR) – UN High Commissioner for Refugees António Guterres on Friday called on the international community to increase its support for the Democratic Republic of Congo (DRC) and the Central African Republic (CAR), which have both been facing major humanitarian crises for more than a decade.

Guterres made the call during a visit to Worobe camp in northern DRC's Equateur province, where he talked to some of the more than 2,200 refugees from Central African Republic. An estimated 37,000 civilians have fled across the Oubangui River to Equateur and Orientale provinces to escape fighting in Central African Republic. Many left after the rebel capture on March 23 of the capital, Bangui.

The High Commissioner said he had come to the Democratic Republic of the Congo because he wanted to draw the world's attention to the "forgotten" humanitarian crises in the DRC and the neighbouring CAR. He stressed that more than 3 million civilians from the two countries have been uprooted within and outside their county, due to conflict and violence.

Nearly two decades of war and instability have left 2.5 million Congolese homeless in the DRC, mostly in eastern provinces, while 450,000 others have fled abroad to countries like Uganda, Rwanda and Burundi. Meanwhile, the thousands of new CAR refugees are in addition to 188,000 of their compatriots who have been in exile in neighbouring countries for years. CAR also has 173,000 internally displaced people.

Speaking to the refugees in Worobe, Guterres said: "I wanted to express my solidarity with you because I know that you have suffered a lot." He promised that "we and our partners will do our best to make sure that the international community will help you."

The refugees told the visiting High Commissioner and his delegation that they urgently needed clean water, food, shelter and health care. Worobe is located some 20 kilometres from the Equateur town of Zongo, which lies opposite Bangui. Hundreds of refugees are staying in Zongo with host families.

UNHCR and its partners face logistical problems reaching out to the thousands of refugees spread along a 600-kilometre stretch of the Oubangui in a remote and hard to access region. UNHCR is working with the authorities in the DRC as well as two other receiving countries, Cameroon and Chad, to provide protection and assistance.

The agency, which is also helping to provide aid and protection in Worobe, has been registering the refugees, distributing aid, setting up emergency shelters and working with partner organizations to provide health and education support.

UNHCR has already allocated US$6 million in response to the influx, but the funding does not cover all the needs of the widely scattered refugees. A new camp for an initial 10,000 refugees is being created at Inke, in Equateur's North Oubangui district.

Guterres arrived in the Democratic Republic of Congo on Thursday for a three-day visit. Before his departure on Saturday evening, he is scheduled to meet President Joseph Kabila and members of his government.

UNHCR runs a major operation in Democratic Republic of the Congo. Aside from the internally displaced people, it also monitors tens of thousands of refugees from other African countries. It has also helped repatriate refugees from Republic of Congo, Angola, Rwanda and Burundi.

By Fatoumata Lejeune-Kaba in Worobe, Democratic Republic of the Congo

04/14/2013 14:36 GMT

KINSHASA, 14 avr 2013 (AFP) - Une religieuse de la province Orientale, dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo, s'inquiète du sort de dix femmes enlevées en février par une violente milice qui est accusée d'en avoir fait des esclaves sexuelles.

Début février, des combats ont opposé l'armée et le chef milicien surnommé "Morgan" dans le district du Haut-Huele, dans le Nord-Est de la province Orientale. "A Bafabango", localité aurifère, "des hommes du rebelle Morgan ont emené une quarantaine de femmes", a déclaré dimanche à l'AFP soeur Miriam, basée à Wamba, à 51km de Bafabango.

"Ils sont passés d'une parcelle à une autre, ont défoncé des portes, et quand il y avait des femmes, ils leur ont dit de prendre leur matelas et leur valise et de les suivre en brousse", a ajouté la religieuse, chargée de la pastorale contre les violences sexuelles.

"Une fois en brousse, ils les ont utilisées comme des femmes. 31 ont pu s'échapper alors qu'on les avait envoyer puiser de l'eau ou chercher du bois", a expliqué soeur Miriam, qui a rencontré elles-mêmes le groupe de rescapées.

Elle a indiqué avoir "fait beaucoup de bruit" autour de cette affaire mais regrette que la province Orientale, riche en minerai (or...) et en proie à l'activisme de groupes armés, soit négligée par les autorités "malgré tous les problèmes qui se posent".

"Cela fait sept ans que je suis de service dans la lutte contre les violences sexuelles mais nous ne sommes pas appuyés. Les victimes sont sacrifiées à leur triste sort", a-t-elle précisé.

Selon la religieuse, les 31 rescapées ont toutes été réintégrées dans leur famille "sans problème", mais il arrive que des femmes violées soient répudiées parce que le mari éprouve de la honte ou juge qu'elles ont eu des relations sexuelles consenties.

Fin juin 2012, sept personnes, dont six gardes-chasse, ont été tués lors d'une attaque attribuée à Morgan dans une réserve d'okapis, des animaux qui rappellent à la fois la girafe et le zèbre, et que l'on trouve uniquement dans le Nord-Est de la RDC. Plusieurs okapis avaient été tués au cours de l'attaque.

hab/jmc

© 1994-2013 Agence France-Presse

L’ONG Action contre la pauvreté (ACP) sensibilise, depuis deux semaines, les enfants à quitter les rangs des groupes armés dans les territoires de Mitwaba, Pweto, Manono et Malemba Nkulu (Katanga). A travers sa campagne, cette structure citoyenne appelle également les mineurs à ne pas rallier les rangs des milices. Cette campagne de sensibilisation de deux mois est financée par l’Unicef.

Le coordonnateur de l’ONG ACP, Georges Kadinga, se félicite que son message est bien accueilli par les communautés locales et indique son organisation entend démobiliser plus de cent enfants.

«Nous avons constaté qu’au niveau de Mitwaba, il y a certains enfants qui sont sortis des groupes armés comme à Manono. Si au minimum cent enfants qui sortent des mouvements insurrectionnels et qu’il n’y ait pas assez d’adhésions, on aura atteint au moins 75% de nos objectifs», a indiqué Georges Kadinga.

Le coordonnateur de l’ONG ACP regrette qu’au Katanga de nombreux enfants ont rejoint les groupes armés au lieu d’aller à l’école.

«On aura mesuré notre action si on remarque moins d’enfants et si encore on constate qu’il y a de plus en plus des enfants qui quittent les mouvements et qui se rendent aux centres de prise en charge pour la réinsertion», a-t-il ajouté.

En janvier dernier, le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, avait également appelé les habitants du Nord de la province à sensibiliser les jeunes à quitter les groupes Maï-Maï actifs dans cette partie de la RDC

Il avait lancé cet appel à Manono lors du culte d’action de grâce en commémoration du 12è anniversaire de la mort de Laurent-Désiré Kabila.

Dans son message, Moïse Katumbi avait accusé les miliciens du Nord Katanga de plusieurs exactions sur les populations civiles.