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Democratic Republic of the Congo: Traque des FDLR : l'ONU et la Commission Nationale des Refugies sensibilisent les populations

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Source: UN Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of the Congo
Country: Democratic Republic of the Congo, Rwanda

Au lendemain du lancement de l'opération de désarmement forcé des combattants rwandais des FDLR par l'armée régulière congolaise (FARDC) en Territoire d'Uvira au Sud-Kivu, les Nations Unies, la Commission Nationale des Refugies (CNR) et leurs partenaires sensibilisent depuis ce mercredi 25 février 2015 les Communautés de la Plaine de la Ruzizi et des Moyens Plateaux de Lemera sur l'accueil et la cohabitation pacifique entre les résidents et les déplacés parmi lesquels, des réfugiés rwandais.

Uvira, le 25 février 2015 – Une délégation mixte Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Monusco (Section DDR-RR) et Commission Nationale des Refugies est ainsi partie de Bukavu et d'Uvira ce mercredi 25 février 2015 pour la zone des combats. Elle a fait une première escale dans la Cité de Sange à une quarantaine de kilomètres d'Uvira ; sur place, la délégation a pu échanger avec les autorités locales et les acteurs locaux de la Société civile, essentiellement sur la question des déplacés et des refugiés. Car au premier rang des préoccupations de la délégation figure la protection des déplacés et des refugiés ; une population parmi laquelle on trouve des dépendants des combattants rwandais des FDLR. C'est ainsi qu'à Sange, la mission a demandé aux représentants des populations locales d'orienter les civils rwandais qui proviennent de la zone des combats vers le HCR, tandis que les combattants FDLR qui se dissimuleraient parmi ces déplacés seront orientés à la Section DDR-RR de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (Monusco).

Des sources locales à Sange ont par ailleurs confirmé le mouvement des déplacés de Mulenge et de Mashuba vers le Groupement de Kigoma et à Sange même. Mais les dépendants des FDLR, femmes et enfants, se seraient dirigés vers le Groupement de Lemera, toujours selon les mêmes sources. Leur nombre n'est pas connu ; ce que l'on sait, c'est que la plupart des déplacés arrivés à Sange sont logés dans des familles d'accueil.

Enfin, au cours de cette réunion, la délégation onusienne a annoncé l'arrivée ce dimanche 1er mars à Sange d'une délégation de la Banque Mondiale. Elle aura pour mission de s'enquérir des besoins des déplacés de Mutarule. On parle de 950 ménages qui avaient fui Mutarule en 2014, suite aux malheureux évènements qui avaient endeuillé cette localité à plus de 55 kilomètres d'Uvira. Selon leurs représentants, ces personnes vivent dans des conditions précaires à Sange. Cette mission de la Banque mondiale tombe dès lors à pic, les déplacés de Mutarule sollicitent un appui en vue de la réhabilitation de leurs habitations, du centre de santé ainsi que des écoles abandonnées depuis une année.

Jean-Tobie Okala/Fiston Ngoma


Democratic Republic of the Congo: Je me bats pour les droits socio-économiques des Pygmées en RDC

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Source: UN Development Programme
Country: Democratic Republic of the Congo

Diel Mochire : "Mon père m’a appris que nous étions différents des autres."

J’ai appris à m’accepter dès mon jeune âge. Je suis Pygmée. J’ai souffert de discrimination dans ma jeunesse. En sixième année primaire, j’étais le seul Pygmée de la classe. Mes condisciples m’avaient surnommé "bushman" parce que nous avions appris à l’école que les "bushmen" étaient des personnes de petite taille et qu’ils n’avaient droit à aucune considération dans la société. C’était déjà une façon de placer une barrière entre eux et moi", déclare Diel Mochire, 35 ans, membre de la première ethnie habitant la République démocratique du Congo.

Marié et père de trois enfants, il est vice-président et chargé de programme de l’ONG Programme d’Intégration pour le Développement de peuple pygmée (PIDP), basée à Goma, au Nord-Kivu. Diel est né pour faire bouger les choses, souligne-t-il.

Teint clair et regard perçant, Diel est entre deux avions depuis bientôt deux ans pour défendre la cause des peuples autochtones de RDC. Il est le point focal du réseau national pour la défense des peuples autochtones du Congo et un des leaders de sa communauté au Nord-Kivu. Participant actif à l’atelier de finalisation du texte du projet d'édit portant protection des peuples autochtones dans la province du Nord-Kivu, organisé à Goma avec l’appui technique et financier du PNUD, son exposé résume les discriminations dont les membres de sa communauté sont victimes au Nord-Kivu. Mais il ne se limite pas au constat. Il propose des pistes de solution pour les aider à bénéficier des droits reconnus à tous les Congolais dans la Constitution.

Pas de terre, pas d’identité

"Au Congo, la terre définit l’identité d’un peuple. Les Pygmées n’ont plus de terre. Leurs terres sont devenues des aires protégées. Ils n’ont plus d’identité", martèle Diel Mochire d’une voix ferme. Cette réalité est vécue par les Bambuti au Nord-Kivu. À Burayi, un hameau près de Bwisha, une petite communauté a été "fixée" par les autorités coloniales avant 1960. Leur espace vital d’antan fait partie du parc des Virunga. Elle vit sans grande friction avec la population locale majoritairement hutue. Mais les Pygmées ne sont pas propriétaires fonciers. "Pourquoi nous avoir fait sortir de la forêt (parc) pour vivre ici ? Nous n’avons pas de terre, nos enfants ne vont pas l’école. Nos filles se marient avec les hommes d’autres tribus mais elles sont méprisées. Ces hommes ne versent pas la dot. C’est comme un acte de viol. Ils les épousent mais elles ne bénéficient pas de la même considération que les autres femmes. Nos femmes sont prises en otage après chaque accouchement parce que nous n’avons pas des ressources pour payer les frais d’hospitalisation. Nous devons faire des travaux en compensation pour qu’elles sortent de l’hôpital", martèle encore le responsable de la communauté.

C’est pourquoi, l’atelier de Goma sur la protection des populations autochtones suscite un peu d’espoir chez les Bambuti. En effet, des revendications des peuples autochtones au Nord-Kivu ont été prises en compte dans le projet d’édit. "Le délai d’enregistrement gratuit à l’État civil des mariages et des naissances des membres de la communauté est passé de 3 mois à 5 ans, à dater de la signature de l’édit par le gouverneur du Nord-Kivu. Le texte en préparation reconnaît également le droit foncier. En clair, des Pygmées comme toutes les ethnies de la RDC vont devenir propriétaires de leur terre et en tirer tous les bénéfices du fait de sa mise en valeur et de son exploitation, explique André Mazyambo, Expert du PNUD.

Une vie parsemée d’obstacles

Dans le quartier Katindo de Goma où Diel Mochire habite, tout le monde le connaît comme le président des Bambuti, les Pygmées. Face à l’adversité, Diel n’a jamais baissé les bras. Il s’est fixé un objectif : la reconnaissance des droits socio-économiques des Pygmées en République démocratique du Congo en partant du Nord-Kivu. De Lukando, son village natal dans le Walikale, Nord-Kivu, jusqu’à Bukavu où il a décroché son diplôme en sciences politiques et administratives à l’université Simon Kimbangu, sa vie a été un parcours de sauts d’obstacles. Et son destin bascule quand, très jeune, il quitte ses parents pour aller vivre avec son oncle maternel au Sud-Kivu qui l’inscrit à l’école primaire. « Je suis issu d’une famille pauvre. Mes oncles maternels m’ont inscrit à l’école. Mes frères et mes sœurs qui sont restés avec mes parents ne savent ni lire ni écrire. Je n’avais pas toujours les objets classiques et les manuels scolaires au complet. Mes oncles devraient travailler deux fois plus pour nous prendre en charge. Je me souviens que j’allais à l’école pieds nus", reprend Diel d’une voix monocorde. Tout jeune, il fallait affronter les regards des autres. Dans le village, la pire des injures pour les enfants était de le traiter de Pygmée. "Des bagarres éclataient pour cela. Je ne comprenais pas pourquoi".

Durant ses études secondaires à Bukavu, Diel s’était forgé une carapace d’éléphant qu’une flèche ne pouvait pas blesser facilement. "Je minimisais tout ce qui se disait de moi. C’était ma seule chance d’aller de l’avant", précise Diel Mochire. Son diplôme d’études secondaires en poche, Diel se fixe un autre défi : poursuivre des études universitaires. Il choisit la ville de Bukavu et l’université Simon Kimbangu où il s’inscrit en sciences politiques et administratives. Ses études lui donnent un objectif pour la vie : défendre les plus faibles en particulier les membres de sa communauté. Il se rend compte que s’il a eu la chance d’étudier, beaucoup d’enfants de sa communauté ne vont pas l’école. Avec des amis, ils s’engagent dans le Programme d’Intégration pour le Développement de peuple Pygmée, PIDEP, dont la dénomination résume bien son plan d’action. Sur un effectif de 10 personnes, le PIDEP compte sept Pygmées. "Nous travaillons bénévolement au PIDEP mais je prends en charge ma famille grâce à mes consultances", insiste Diel. "Nous encourageons les jeunes Pygmées à aller à l’école. Nous leur fournissons des matériels scolaires. Mais nous remarquons aussi que les villages pygmées sont très éloignés des centres de santé et des écoles. C’est un handicap majeur."

Fonder un foyer interculturel

Le mariage de Diel était un autre parcours du combattant car il a épousé une jeune fille Bantoue. Il a affronté les préjugés et les stéréotypes liés à ses origines. Ce mariage était une grande honte pour sa belle-famille. "Ma famille, aussi, était contre ce mariage. Mes parents voulaient que j’épouse une fille de notre communauté. Ses parents étaient gênés de voir leur fille se marier à un Pygmée», explique Diel. Mais peu à peu le regard a changé et l’intégration est devenue réalité. «Dans le quartier, nous sommes un couple ordinaire. Nous ne sommes pas des objets de curiosité. Nous sommes peut-être un exemple d’intégration. Notre défi, c’est d’élever dignement nos enfants", souligne Imani Olive, épouse de Diel Mochire. Leur détermination à fonder un foyer et le temps passé ensemble leur ont donné raison. La famille Mochire repose sur une base solide. Trois jolies filles font le bonheur de leurs parents. "Aujourd’hui ma belle-famille me consulte avant de prendre une décision majeure. Je suis maintenant accepté dans la famille", conclut Diel. Pour les membres de sa communauté, il est une raison de fierté et d’émulation.

Marc Ngwanza

Les pygmées en en RDC chiffres :

  • Dans la province du Nord-Kivu, le PIDP estime à 23.000 pygmées sans compter ceux qui habitent des zones inaccessibles

  • Le Programme pour l’intégration du peuple pygmée au Nord-Kivu évalue entre 700.000 autochtones Pygmées vivant dans 9 sur 11 provinces de la RDC (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Bandundu, Equateur, Katanga, Kasaï Oriental, Kasaï Occidental, Maniema et Province Orientale).

Democratic Republic of the Congo: Projet de Caritas Congo Asbl en micro-crédit : Session de formation des formateurs

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Source: Caritas
Country: Democratic Republic of the Congo

Kinshasa, le 23 février 2015 : Ce lundi 23 février 2015 dans la Salle Lubumbashi au Centre d’Accueil Caritas à Kinshasa, en RD Congo, s’est ouverte une session de formation des formateurs en microcrédit, dont les participants sont venus de la ville-Province de Kinshasa et de la Province de Bandundu, en R.D du Congo, rapporte caritasdev.cd

Dr Bruno MITEYO, Secrétaire Exécutif de Caritas Congo, en prononçant le mot d’ouverture, a exhorté tous les participants ainsi que les diocèses à entrer dans le contexte du « Lève-toi et marche », en travaillant « pour aider les vulnérables à se prendre en charge ». Il est à signaler que le projet de Caritas Congo Asbl dans le domaine du projet, financé par l’Unicef, porte ce titre : « Projet d’appui aux femmes, hommes en microcrédit dans la Ville-Province de Kinshasa et la Province de Bandundu en République Démocratique du Congo ».

Selon les termes de référence de cette formation, les inégalités vécues entre les hommes et les femmes dans les milieux périurbains et ruraux entrainent des conséquences parmi lesquelles le faible accès aux ressources par la majorité des femmes. Ces termes de référence font allusion à une analyse menée par le Cabinet Synergie Coopération à la demande de l’Unicef et qui a prouvé que les hommes et les femmes n’accèdent pas aux ressources de la même manière. C’est dans ce cadre que l’Unicef a lancé son appel afin de contribuer à la réduction des violences basées sur le genre à travers un partenariat pour la mise en œuvre du volet microcrédit. La session, se tenant du 23 au 28 février 2015, a deux objectifs. Son objectif général vise à renforcer les capacités de 20 agents participants sur la micro finance avec un accent sur l’égalité entre l’homme et la femme dans l’accès au financement inclusif. L’objectif spécifique consiste à améliorer les compétences des participants en matière de micro finance, en se focalisant sur celle-ci comme collecte d’épargne et de crédit, et sur l’autopromotion et le développement comme structuration des organisations de base.

Cette formation regroupe 20 personnes, dont 10 agents venus des diocèses de Popokabaka, Kenge, Kikwit, Idiofa et Kinshasa, en raison de 2 par diocèse. 10 agents de la Caritas Congo Asbl suivent aussi cette formation.

Larissa UNEGA
Benitha TANDUNDU

Democratic Republic of the Congo: Maniema : 105 nouveaux médecins ont prêté serment

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Source: Radio Okapi
Country: Democratic Republic of the Congo

Environ 105 médecins ont prêté le serment d’Hippocrate, le week-end dernier, à Kindu, chef-lieu du Maniema. Le président du Conseil provincial de l’ordre des médecins du Maniema, docteur Léon-Cyprien Ngangu wa Ngandu, a indiqué que sa corporation compte désormais 180 médecins pour plus de 290 structures sanitaires des 18 zones de santé.

«Pour être utiles à la société, vous devez cesser de considérer ce diplôme et le serment que vous venez de prêter comme une fin, mais plutôt un début. Ce serment est un vœu, une promesse, un juron, une parole. Il faut mettre en pratique l’engagement que vous venez de faire et respecter les règles de la déontologie médicale, par le travail sur terrain», a exhorté docteur Léon-Cyprien Ngangu wa Ngandu.

Selon lui, la province du Maniema nécessite encore des blouses blanches malgré l’incorporation de ces nouveaux médecins dont la majorité vient de l’Université de Kindu (Uniki) et ont achevé leurs études au cours de l’année académique 2012-2013.

«Nous avons encore besoins de médecins, et surtout les structures sanitaires rurales», a-t-il renchéri. Les lauréats reconnaissent qu’ils sont tenus de respecter le serment qu’ils ont prêté.

«Cependant un minimum de conditions de travail est nécessaire pour encourager le prestataire. Ce qui explique d’ailleurs l’acharnement des ainés à des postes administratifs beaucoup plus productifs, et au secteur privé, au détriment du secteur public», a fait remarquer un lauréat.​

Central African Republic: The Voice of Peace - News and views from conflict-affected areas of CAR, DRC, South Sudan and Uganda - Issue 12, October-December 2014

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Source: Conciliation Resources
Country: Central African Republic, Democratic Republic of the Congo, South Sudan, Uganda

Ongwen captured but power struggles overshadow LRA conflict

The year has begun with the news of Dominic Ongwen’s surrender. This is a major step towards the end of the notorious Lord’s Resistance Army (LRA).

However, the region is still facing grave security and political challenges, including the still active LRA. This edition of Voice of Peace exposes the troubling reality of the region.

Our lead article explains how the many armed factions in the Central African Republic (CAR) have been pursuing alternative paths to power in the lead-up to the elections. Some have set up political parties, others an NGO. But on the ground the reality is still dangerous and volatile.

However, there are some inspiring stories about how civil society groups are stepping up and playing their part for peace. In the DRC and South Sudan, Local Peace Committees have been set up to quickly alert security forces of imminent threats, resolve local conflicts and help citizens hold the authorities to account.

Contents:

Regional Security Review, Oct-Dec 2014
Local Peace Committees play their part
The story of a child transit centre
Spotlight on the Kafia Kingi-Vakaga corridor
About the Voice of Peace

Central African Republic: La Voix de la Paix: Nouvelles et opinions des zones touchés par le conflit en RCA, RDC, Soudan du Sud et Ouganda - Octobre-Decembre 2014

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Source: Conciliation Resources
Country: Central African Republic, Democratic Republic of the Congo, South Sudan, Uganda

Ongwen capturé mais les luttes pour le pouvoir éclipsent le conflit de la LRA

L'année a commencé avec l'annonce de la reddition de Domininc Ongwen. C'est un considérable pas en avant dans les efforts en vue de mettre fin à la notoire Armée de résistance du Seigneur (LRA).

Cependant, la région se heurte à de nombreux défis sur le plan de la sécurité et de la situation politique, y compris la LRA, qui est encore active. Cette édition de Voix de Paix dévoile la réalité inquiétante de la région.

Notre article de fond explique comment les nombreuses factions armées de la République centrafricaine (RCA) ont suivi d'autres voies pour arriver au pouvoir durant la période précédant les élections. Certaines ont formé des partis politiques, d'autres une ONG. Mais sur le terrain, la réalité reste dangereuse et volatile.

Néanmoins, il existe des récits inspirants de la manière dont les groupes de la société civile intensifient leurs activités et jouent leur rôle en faveur de la paix. Au République démocratique du Congo et Soudan du Sud, des Comités de paix locaux ont été mis en place pour avertir rapidement les forces de sécurité de menaces imminentes, pour résoudre les conflits locaux et pour aider les citoyens à demander des comptes aux autorités.

Contenu

Tour d´horizon de la sécurité dans la région: Oct-Déc 2014
Les Comités de paix locaux assument leur rôle
L’histoire d’un centre de transit pour enfants
Projecteur sur le couloir Kafia Kingi-Vakaga
À propos de la Voix de la Paix

Democratic Republic of the Congo: Un camp se transforme en village

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Source: UN High Commissioner for Refugees
Country: Democratic Republic of the Congo

Rédigé par Céline Schmitt

Le soleil se couche sur le camp de Lukwangulo au Katanga, en République démocratique du Congo, tandis que les femmes reviennent des champs et des puits. Sur leurs lèvres, une chanson traditionnelle et joyeuse. Sur leur tête, des feuilles de manioc. Ce soir, elles dormiront profondément – loin du son des balles.

Sakina, 50 ans et mère de huit enfants, est l'une des dirigeantes du camp, qui a été établi en octobre 2010 pour héberger des personnes qui avaient fui la violence et les conflits faisant rage sur le territoire de Fizi du Sud-Kivu. Ce camp accueille à présent près de 3 500 personnes déplacées. Beaucoup parmi elles espèrent y rester.

« Nous ne souhaitons pas rentrer », me dit Sakina. « Les femmes, les jeunes filles et les enfants qui sont ici ont été violés. Ils ne peuvent pas oublier et ils ont peur de rentrer chez eux. Les gens ont perdu leur vie là-bas. Certaines femmes sont veuves. Voilà pourquoi nous ne voulons pas rentrer chez nous ».

« Les femmes, les filles et les enfants qui sont ici ont été violés. Ils ne peuvent pas oublier et ils ont peur de rentrer chez eux »

Rachidi Mahonga dirige le comité des personnes déplacées internes à Lukwangulo. Il sait que la situation instable qui règne dans son pays laisse peu de choix aux personnes présentes dans le camp.

« La guerre n'est pas finie », dit-il. Il explique que certaines personnes ont essayé de rentrer dans leur village et leurs champs et elles ont vu que des groupes armés contrôlaient toujours la région. « Nous sommes des chasseurs. Nous savons quand des gens passent. Nous voyons les traces de leurs bottes ».

Afin d'aider des personnes qui souhaitent rester à Lukwangulo, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a ouvert des discussions avec les autorités locales. Le HCR et les autorités locales soutiennent cette idée.

« Je les ai accueillis, je leur ai donné des terres à cultiver », explique Kabwa Asumani, le chef du village de Lukwangulo âgé de 84 ans. « Vous voyez qu'ils ont construit des maisons sur les terrains que je leur ai donnés. Je n'ai pas encore jamais eu de problème avec eux. Tant qu'ils sont paisibles, je n'ai pas de problème avec eux. S'ils veulent rester, ils peuvent rester ici en paix. Je n'y vois pas d'inconvénient ».

« S'ils veulent rester, ils peuvent rester ici en paix. Je n'y vois pas d'inconvénient ».

Le chef Rachidi explique que les déplacés internes se sentent accueillis dans la région. « Nous avons été très bien reçus ici par le chef de la localité. Nous nous sentons bien et nous souhaitons rester ici ».

Ayant reçu le feu vert du chef et des autorités locales pour leur intégration locale, les résidents du camp de déplacés internes de Lukwangulo vont à présent commencer à transformer le camp en village. La première étape consiste à transformer leurs abris de bâches en plastique en maisons traditionnelles faites de briques de boue et de paille. Le HCR leur fournira des tôles pour les portes et les fenêtres.

Toutefois, construire plus d'abris permanents n'est pas la seule chose dont les personnes déplacées internes auront besoin pour s'établir à Lukwangulo. Elles ont également besoin d'un accès à l'éducation pour leurs enfants, aux soins de santé, à un approvisionnement en eau potable, et elles doivent pouvoir subvenir elles-mêmes à leurs besoins.

De retour au Sud-Kivu, de nombreux enfants n'ont pas eu accès à l'éducation. « Les enfants ne pouvaient pas se rendre à l'école à cause de l'insécurité », se souvient Rachidi. « C'était dangereux ».

« Les femmes enceintes qui se rendent au centre de santé pour accoucher mettent parfois leur bébé au monde sur la route ».

Le HCR collabore actuellement avec la Commission nationale pour les réfugiés et a demandé aux autorités locales de faire accréditer l'école du camp de Lukwangulo par le ministère de l'Éducation. Cette mesure permettrait de reconnaître officiellement les professeurs, qui pourraient alors être rémunérés par l'État.

Mais d'autres services essentiels manquent encore.

« Le centre de santé se trouve à cinq kilomètres », explique Sakina. « Les femmes enceintes qui se rendent au centre de santé pour accoucher mettent parfois leur bébé au monde sur la route. Si nous tombons malades pendant la nuit, c'est un gros problème. Nous n'avons pas non plus assez d'argent pour payer, même pour le carnet de santé qui coûte 2 800 francs [environ 3 dollars américains] et qui est utilisée par le personnel de santé pour garder une trace des consultations. Nous aimerions demander la construction d'un dispensaire à Lukwanguloé ».

Pour aider les personnes déplacées à devenir plus autosuffisantes et moins dépendantes de l'aide humanitaire, le HCR distribue des outils agricoles, comme des bêches, afin que ces personnes puissent cultiver les terres qui leur sont attribuées par le chef local.

Agnes Ntambwe est une enseignante de 52 ans. « Nous ne pouvons pas continuer à tendre la main pour être assistés », explique-t-elle. « Nous avons des mains pour travailler, mais nous avons besoin de semences et d'outils agricoles. Nous avons reçu des terres. Le chef du village a donné à chacun de nous une parcelle de terrain en fonction de sa force pour la cultiver. Mais en plus, nous aimerions également contribuer à développer d'autres activités générant des revenus, comme la boulangerie et la vente de vêtements ».

Sakina continue : « Pour prendre soin de nos familles, nous achetons des légumes et les vendons au marché qui se trouve à 12 kilomètres. Nous demandons s'il serait possible d'installer un marché ici. Pour le moment, nous vendons des bananes sur la parcelle d'un habitant du camp ».

« Nous ne pouvons pas continuer à tendre la main pour être assistés. Nous avons des mains pour travailler, mais nous avons besoin de semences et d'outils agricoles »

L'accès à l'eau potable et l'équipement en systèmes d'assainissement peut également être difficile. « Nous n'avons qu'un seul puits, même si nous sommes nombreux », explique Sakina. « Au cours de la saison sèche, nous sommes confrontés à une pénurie d'eau. Nous aimerions demander s'il est possible de creuser un ou deux puits supplémentaires ».

Rachidi ajoute que s'ils peuvent creuser des latrines, ils n'ont pas le matériel pour les recouvrir. Malgré les nombreux défis, les résidents du camp de Lukwangulo sont unanimes : ils veulent rester. Et leur camp n'est pas le seul où des déplacés optent pour l'intégration locale. Les déplacés hébergés dans cinq autres camps situés au nord du Katanga ont exprimé le même souhait. Deux d'entre eux, dont Lukwangulo, ont d'ailleurs déjà reçu l'approbation des autorités locales.

« Même si nous vivons dans des conditions difficiles, nous continuons à vivre », dit Sakina. « Ici nous pouvons dormir la nuit. Là-bas [à Fizi], nous ne pouvions pas dormir à cause de l'insécurité ».

Autour d'elle, un groupe de quelque 50 déplacés confirment leur accord. « Nous resterons ici », l'une d'entre elles ajoute, « pour le reste de notre vie ».

Central African Republic: Map of LRA affected areas (as of 31 Dec 2014)


Democratic Republic of the Congo: Villagers flee as DR Congo army pursues Rwandan rebels

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Source: Agence France-Presse
Country: Democratic Republic of the Congo

Bukavu, DR Congo | AFP | Thursday 2/26/2015 - 15:11 GMT | 651 words

Fearful villagers have been fleeing their homes in eastern Democratic Republic of Congo as the army pursues Rwandan Hutu rebels in a new offensive, a resident said on Thursday

Troops have captured all positions of the Democratic Forces for the Liberation of Rwanda (FDLR) around Mulenge since it launched the offensive two days ago in the Uvira territory of South Kivu province, an officer told AFP by phone on Wednesday.

A day later, "Mulenge and the surrounding villages have no more FDLR in them, so there is no more fighting in these centres, but we are taking the battle to the deep forests where the FDLR hold out," an officer said from the front.

"Many inhabitants have fled Mulenge 1 and 2 and taken shelter in Katala and Mushegereza. Some have been taken in by families and others are in the two primary schools and a Protestant church," a resident told AFP.

Troops of the national armed forces (FARDC) have killed three fighters in the FDLR, which is currently believed to number between 1,500 and 2,000, and captured eight rebels, according to military spokesman General Leon-Richard Kasonga and updated tolls.

"It's above all in the forest of Kitavu-Kambegere" to the south "where they have sought shelter," the frontline officer added. "We're pursuing them. Our goal is for them to lay down their arms and return to Rwanda."

The FDLR was founded by fighters who fled across the border from Rwanda in 1994, accused of taking part in the three-month genocide of 800,000 people, mainly minority Tutsis, before a Tutsi-led army led by today's President Paul Kagame put an end to the massacres.

The DRC government of President Joseph Kabila has been under international pressure to tackle the FDLR, which is among the most intractable of many armed groups operating in the North and South Kivu provinces, displacing scores of thousands of villagers.

The Rwandan rebels are blamed for killings, rapes, lootings and the forced enlistment of children in the resource-rich Kivus, where they also traffic in timber and gold.

A resident of Lemera, about 30 kilometres (19 miles) from Mulenge, told AFP that the situation was calm on Thursday. "We're fine. We can no longer hear guns being fired, but the soldiers who went up (on to higher ground) have still not come back. It seems that they have already moved further up on to the high plateau."

  • 'Human shields' -

When the offensive was first announced by the Kinshasa government on January 29, the large UN mission in the country, MONUSCO, offered essential logistical, strategic and operational support, just as it had in 2013 to help defeat a rebellion by army mutineers in the M23 movement.

MONUSCO includes a Force Intervention Brigade of about 3,000 men with an unprecedented mandate in a UN Security Council resolution to attack armed movements "in a robust, highly mobile and versatile manner."

But the UN mission withdrew its offer of support when Kinshasa refused to replace two generals in charge of North Kivu operations, Bruno Mandevu and Sikabwe Fall, who are both suspected of serious human rights abuses.

While the Congolese offensive has concentrated on the Mulenge region, a military observer pointed out that "this zone is not (particularly) known for the FDLR", who operate "generally ... further to the west."

Efforts were under way to separate FDLR fighters from women and children in the movement, "who have been in difficulty for 48 hours and who get used as human shields," an army officer said Thursday.

An officer earlier told AFP that the FARDC had prepared a "humanitarian corridor" and would place civilians in the care of the UN High Commissioner for Refugees (UNHCR).

The UNHCR and MONUSCO's department for disarmament, demobilisation and social reintegration will deploy a joint team to assess humanitarian needs and "to support people potentially displaced since operations started", UN spokesman Charles Bambara said Wednesday.

str/hab/nb/mjs

© 1994-2015 Agence France-Presse

Democratic Republic of the Congo: RD Congo - Sud-Kivu: Réalisations de la communauté humanitaire en 2014 (au 24 février 2015)

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Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
Country: Democratic Republic of the Congo

Près de 3 millions de personnes vulnérables, notamment des personnes déplacées internes (PDI) et retournées, ont été assistées dans les huit domaines d’intervention humanitaire au Sud-Kivu. La protection des civils demeure une des principales préocupations de la commu-nauté humanitaire.

World: Investment for education in emergencies - A review of evidence

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Source: Overseas Development Institute
Country: Democratic Republic of the Congo, Haiti, World

This report carries out a rigorous literature review around four key areas:

Is education seen as a ‘high priority’ amongst emergency affected populations?

To what extent is schooling disrupted by different types of emergencies? And how are different groups affected?

What are the economic and human costs of emergencies on education? And what are returns to investment in education in emergencies?

What is the nature of funding for education in emergencies?

The report finds that:

Communities, children especially, prioritise education over other needs in emergency contexts;

Longer term costs of emergencies to education include estimates that reach hundreds of millions – and even billions – of dollars;

Humanitarian aid to education in emergencies is very low, with limited understanding of how this can catalyse other sources of funding.

Case studies on how these issues play out in Haiti and the Democratic Republic of Congo complement the review. The report also indicates what future research is needed.

Read the full report

Democratic Republic of the Congo: Bulletin d'Information Humanitaire - Province Orientale N°5, 24 février 2015

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Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
Country: Central African Republic, Democratic Republic of the Congo

Faits saillants

  • Mambasa: Retour au calme à Badengaido après une semaine de vives tensions autour de la RFO

  • Plus de 230 cas de méningite enregistrés dans le Territoire d’Aru.

  • Plus de 450 enfants encore présents dans les groupes armés.

Aperçu de la situation

La situation sécuritaire est restée volatile cette semaine à Badengaido, dans le Territoire de Mambasa et dans le Sud Irumu à la suite des vives tensions observées entre les gardiens de la Réserve de Faune à Okapis (RFO) appuyés par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour déguerpir les orpailleurs et d’autres exploitants miniers après une décision des autorités provinciales suspendant toutes les activités minières dans l’Ituri.

La société civile de Mambasa déplore des blessés et des arrestations de civils. Plus de 50.000 personnes (Orpailleurs et leurs dépendants) seraient concernées par cette mesure de suspension. Une mission composée des sections substantives de la MONUSCO, des agences des Nations Unies et d’ONG est planifiée cette semaine, dans la zone.

Democratic Republic of the Congo: Réunion d’évaluation de la situation sécuritaire sur l’axe Dungu-Route 4-Nagero

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Source: UN Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of the Congo
Country: Democratic Republic of the Congo

Le parc national de la Garamba, situé à Nagero, à 125 kms à l’est de Dungu, a servi de cadre à une rencontre qui a regroupée, le mercredi 25 février 2015, la MONUSCO, les autorités administratives du territoire de Dungu, les FARDC, USA FRICOM et les responsables de ce parc.

Cette rencontre avait pour but d’évaluer la situation sécuritaire et de mettre en place des stratégies pour juguler le problème des incursions d’hommes armés. Une initiative saluée par les participants.

L’Administrateur du territoire de Dungu qui présidait la rencontre a souligné l’importance d’une telle réunion qui, selon lui, s’imposait face à une recrudescence d’attaques sur l’axe Dungu-Nagero. La plus meurtrière de ces attaques reste celle survenue le lundi 16 février 2015, au cours de laquelle deux personnes ont été tuées et trois autres blessées dans une embuscade tendue par des éléments armés présumés de la LRA contre un camion en provenance de Faradje.

Doit-on formellement imputer toutes ces attaques à la LRA ? A cette question, les participants n’ont pas été catégoriques. S’il est vrai que le mode opératoire LRA (attaques pour ravitaillement) est quelquefois constaté, il n’en demeure pas moins que les dernières attaques font penser à des actes de bandits armés locaux ou venus du nord et ou du Sud Soudan.

Concernant l’attaque du 16 février 2015, les assaillants ont-ils profité de la fenêtre de reddition offerte aux combattants qui souhaitaient se rendre ? Hypothèse non retenue car les explications fournies ont démontré que ces attaques ne se sont pas déroulées dans la partie du couloir humanitaire.

Quoiqu’il en soit, les participants ont reconnu l’urgence d’agir. D’où les recommandations suivantes :

  •      La distribution à temps de la ration alimentaire aux militaires (FARDC) sur le terrain
    
  •      L’intensification des patrouilles des contingents de la MONUSCO sur l’axe Dungu-Faradje
    
  •      La sensibilisation des leaders locaux sur la nécessité du partage d’informations en vue d’alerter les autorités sur toute situation alarmante.
    
  •      L’amélioration des échanges entre l’autorité territoriale et les opérateurs de sécurité.
    

Une rencontre similaire est prévue, à Faradje, le mardi 03 mars 2015. La MONUSCO, les autorités locales et les FARDC sont persuadés que les rencontres de ce type sont d’une grande utilité, car elles fournissent des éléments pouvant permettre d’élaborer des stratégies pour venir à bout des assaillants.

Alain Coulibaly/MONUSCO

Democratic Republic of the Congo: Hunt for the FDLR: the UN and the National Commission for Refugees raise public awareness

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Source: UN Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of the Congo
Country: Democratic Republic of the Congo, Rwanda

After the launch, by the Congolese armed forces (FARDC), of the operation for forcible disarmament of Rwandan fighters of the FDLR in Uvira territory, South Kivu, the United Nations, the National Commission for Refugees and their partners on 25 February 2015 embarked on an awareness campaign among communities in the Ruzizi Plain and the Midlands of Lemera to promote peaceful cohabitation between local residents and displaced people, including Rwandan refugees.

Uvira, 25 February 2015 – A joint UNHCR, MONUSCO (DDR-RR Section) and National Commission for Refugees delegation travelled from Bukavu and Uvira to the combat zone. The delegation’s first stop was at Sange, about 40 km from Uvira, where they met with local authorities and civil society actors, essentially over the issue of IDPs and refugees. At the center of their discussions was the protection of IDPs and refugees, including dependants of Rwandan combatants of the FDLR. The delegation asked local population representatives to direct Rwandan civilians arriving from the combat zone to UNHCR, while fleeing FDLR combatants who would blend in with these IDPs should be directed to the DDR-RR section of the United Nations Stabilization Mission in the DRC (MONUSCO).

Local sources in Sange also confirmed the flow of IDPs from Mulenge and Mashuba to the Kigoma village grouping and Sange itself. But the same sources said that dependants of the FDLR, women and children, appeared to be heading to the Lemera area. The number of IDPs remained unknown but the sources said most of those have arrived in Sange were residing with host families.

Finally, during this meeting, the UN delegation announced that a World Bank delegation would arrive in Sange on Sunday 1st March. The mission’s objective will be to assess the needs of IDPs from Mutarule. Around 950 families fled to Sange from their villages in Mutarule in 2014, after a flare-up of intercommunity violence in which a least 33 people were killed. Their representatives said their living conditions in Sange were difficult. The World Bank mission will be a welcome one for Mutarule IDPs as they need support to rebuild their houses, healthcare center and schools which they abandoned a year ago.

Jean-Tobie Okala/Fiston Ngoma

Democratic Republic of the Congo: Nord-Kivu : des rebelles FDLR concentrés à Nyamilima

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Source: Radio Okapi
Country: Democratic Republic of the Congo, Rwanda

Des rebelles rwandais des FDLR sont concentrés, depuis quelques temps dans les localités de Kihito, Kasave et Nyabanyira dans le groupement de Binza en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). L’administratrice assistante de ce territoire, Mme Liberata Rubumba qui a livré cette information jeudi 26 février à Radio Okapi, a indiqué que ces combattants hutus ont accentué les exactions contre les populations civiles.

Selon ce responsable de la territoriale, l’unité de police déployée dans cette zone, notamment à Kihito, a été retirée et le poste a été fermé après avoir été attaqué le 24 février dernier par ces combattants rwandais.

Pour l’instant, les responsables de la sécurité envisagent d’y déployer l’armée pour faire face à ces rebelles et sécuriser les populations.


Democratic Republic of the Congo: Lancement officiel du Rapport National sur le Développement Humain

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Source: UN Development Programme
Country: Democratic Republic of the Congo

La RDC passerait du 187ème rang au 174 ème et gagnerait ainsi 13 place

Kinshasa, le 26 février 2015 : "Cohésion nationale pour l’émergence de la République Démocratique du Congo" est le thème du Rapport National sur le Développement Humain (RNDH 2014) lancé officiellement par le PNUD. La cérémonie a été présidée par Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, M. Matata Ponyo.

Le RNDH 2014 est l’une des grandes publications parrainées par le PNUD. Le RNDH 2014 dresse un état des lieux du développement humain en RDC. Il ouvre également le dialogue sur l’épineuse question de la cohésion nationale et de l’émergence de la RDC. En effet, ces deux priorités illustrent la volonté des autorités de rompre définitivement avec les cycles de violences que connaît le pays ; d’assurer la réconciliation, la paix et de s’acheminer vers un développement durable. Des recommandations et des pistes de solutions sont proposées.

Selon le RNDH 2014, l’évolution des tendances du développement humain en RDC montre que, si les données nationales récentes étaient prises en considération, le niveau de l’Indice de Développement Humain (IDH) en 2013 se situerait à 0,414 contre 0,338 calculé par le Rapport Mondial sur le Développement Humain. En conséquence, la RDC aurait gagné 13 places dans le classement mondial, passant du 187ème au 174ème rang.

Toutefois, ce niveau de l’IDH demeure faible et le pays devra maintenir un rythme annuel élevé de progression afin de répondre à ses impératifs d’émergence à l’horizon 2030. Ainsi, le RNDH 2014 préconise la nécessité de mettre en place des stratégies efficaces assorties d’investissements importants dans les secteurs prioritaires (santé, éducation, revenu) pour améliorer le niveau de développement humain; l’urgence d’accélérer la transition sociale pour réduire les inégalités; et l’importance d’investir dans les statistiques pour disposer de données récentes susceptibles de renseigner sur l’impact des efforts engagés au niveau national.

L’analyse de la cohésion nationale pour l’émergence de la RDC, menée dans une approche multi- et transdisciplinaire, révèle globalement : la faiblesse et la fragilité de la cohésion nationale dans toutes ses dimensions politique, économique et socioculturelle; l’absence d’une articulation spécifique de l’émergence qui tienne compte du pays; et enfin, la prééminence de risques (facteurs destructeurs) sur les opportunités (facteurs constructifs) de la cohésion nationale qui réduisent les possibilités d’émergence et de développement humain du pays.

En conclusion, il ressort du RNDH 2014 que : « La cohésion nationale est le pilier clé de l’émergence de la République Démocratique du Congo. Pour maximiser les chances de son émergence et du développement humain, le pays devrait se doter d’une stratégie de gouvernance d’avenir dans toutes ses composantes (politique, économique, socioculturelle) et tous les acteurs, tant nationaux qu’internationaux, doivent jouer leur rôle dans la définition et la mise en œuvre de cette stratégie».

Cette stratégie de gouvernance d’avenir pour la cohésion nationale, l’émergence et le développement humaine en RDC se décline à travers des pistes de solutions suivantes :

En matière de gouvernance politique : Enraciner et institutionnaliser les valeurs démocratiques; Légitimer les institutions et équilibrer les pouvoirs; Promouvoir l’État de droit et la Justice; Instaurer l’éthique politique, et faire émerger les valeurs de civisme et de patriotisme; Accélérer la mise en œuvre des réformes administratives et judiciaires, ainsi que le processus de la décentralisation; Promouvoir une diplomatie de développement.

En matière de gouvernance économique : Mettre en place un dispositif institutionnel de coordination, de pilotage et de suivi du processus d’émergence économique pour l’efficacité des politiques et programmes y afférents ; Entretenir et consolider la croissance économique en diversifiant ses sources et en lui conférant un caractère endogène et inclusif; Renforcer le capital humain, définir les rôles des principaux acteurs de l’émergence et leur donner les moyens de leur action (État, secteur privé, société civile, partenaires techniques et financiers, etc.); Renforcer la coordination dans la gestion des ressources naturelles (inventaire, gestion durable, clauses de sauvegarde des droits pour les générations futures, etc.) ; Assurer un aménagement équitable du territoire ; Lutter avec acharnement contre la corruption.

En matière de gouvernance socioculturelle : Édifier une société cohésive et émergente dans la diversité communautaire ; Promouvoir une économie sociale pour limiter l’extrême pauvreté et l’exclusion en capitalisant les efforts observés dans le secteur informel ; Accroître l’accès de la population aux services sociaux de qualité; Réviser le rôle de l’éducation pour renforcer l’adéquation formation-emploi; Promouvoir la spécialisation des provinces par la valorisation des avantages comparatifs conférés par les potentialités ; Institutionnaliser la parité entre les sexes dans tous les secteurs ; Construire une conscience et une identité collective autour des valeurs cardinales que sont : le nationalisme, l’honnêteté, la probité, la rigueur, l’abnégation et le leadership.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’Unité des Politiques et Stratégies du PNUD : Ernest Bamou (Économiste Principal) +243 971879075; Jean-Paul Boketsu (Économiste National) +243 992392272.

Les Rapports nationaux sur le développement humain produits par le PNUD sont des outils servant au débat politique national. Ils visent à placer le développement humain dans les priorités de l'agenda politique national. Ils s'attachent aux thèmes spécifiques faisant l’objet de débats sur le développement et offrent de nouveaux outils de mesure, des analyses novatrices ainsi que des recommandations politiques. Leur élaboration est régie par des principes fondamentaux rigoureux notamment l’appropriation nationale, l’autonomie d’analyse, la recherche de la qualité dans les analyses ainsi que l’approche participative et inclusive.

Democratic Republic of the Congo: Thousands of Central African refugees face hunger in DR Congo: MSF

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Source: Agence France-Presse
Country: Central African Republic, Democratic Republic of the Congo

Kinshasa, DR Congo | AFP | Thursday 2/26/2015 - 23:33 GMT

Thousands of Central African Republic (CAR) refugees are threatened by malnutrition in northeastern Democratic Republic of Congo where they have sought refuge, a medical charity said Thursday.

CAR is struggling to recover from the coup that ousted president Francois Bozize in March 2013 and triggered a wave of deadly sectarian violence between the country's Christian and Muslim populations.

The surging violence has forced tens of thousands to flee their homes in recent weeks to escape killings, rape and pillaging by militias.

"The majority of the refugees... depend largely on the generosity of the local population," which is itself poverty-stricken, Doctors Without Borders (MSF) said in a statement.

"Access to food and drinking water is limited for everyone. These precarious living conditions bring problems of malnutrition and water-borne diseases," it added.

In one week MSF hospitalised 10 children suffering from acute malnutrition.

"Sometimes I work for a day for the local people and in exchange receive cassava leaves to feed my family," the NGO quoted 73-year-old refugee Anne Kabo as saying. She and her family have taken refugee in DR Congo since last May.

"We eat what we can, but we eat mainly cassava leaves. Sometimes we go two days without eating," she added.

Since the beginning of the year, some 30,000 people have left their homes and found refuge within CAR, while more than 20,000 others have flooded into neighbouring Democratic Republic of Congo since December, the UN refugee agency UNHCR said Tuesday.

Largely Christian "anti-balaka" -- or anti-machete -- militias have been formed to avenge atrocities by the mostly Muslim Seleka rebels who were behind the March 2013 coup.

Both sides are accused by human rights monitors of serious abuses, including killings, rape and pillaging.

Recent military operations against ex-Seleka in the eastern mining town of Bria has also prompted deadly reprisal attacks by the guerillas on nearby villages.

More than 19,000 refugees have flooded across the border to DR Congo from CAR's Kouango district since December, UNHCR said.

hab/pvh/jah

© 1994-2015 Agence France-Presse

Democratic Republic of the Congo: RDC: des déplacés commencent à rentrer après la fin de l'offensive à Mulenge (habitant)

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Source: Agence France-Presse
Country: Democratic Republic of the Congo

Bukavu, RD Congo | AFP | vendredi 27/02/2015 - 11:19 GMT

Des déplacés ont commencé à rentrer à Mulenge, dans l'est de la République démocratique du Congo, après que l'armée y a terminé son offensive contre des rebelles hutus rwandais, ont indiqué des habitants de la région.

"Les habitants de Mulenge", localité du sud de la province du Sud-Kivu de quelque 10.000 habitants, "qui étaient réfugiés ici à Lemera et ses environs", à une trentaine de kilomètres de Mulenge, "ont commencé à rentrer" depuis jeudi soir, a précisé à l'AFP un habitant de Lemera.

On ignore combien de gens précisément étaient concernés mais un responsable d'association de Lemera a évoqué "plusieurs centaines" de personnes rentrant chez elles.

Selon un autre habitant de la zone, "la situation continue d'évoluer positivement sur le plan sécuritaire et les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) ont commencé à demander à la population déplacée de rentrer chez elle".

Jeudi, un officier de l'armée sur le front avait dit que les FARDC avaient repris Mulenge et des villages environnants. Il a ajouté que l'armée poursuivait les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) "dans les grandes forêts" où ils "se sont retranchés".

Les troupes régulières ont déclenché mardi, sans l'appui des Casques bleus, une offensive au Sud-Kivu contre les FDLR, dont des chefs sont accusés d'avoir participé au génocide contre les Tutsi en 1994 au Rwanda, qui fit quelque 800.000 morts selon l'ONU.

Les affrontements ont provoqué la fuite des habitants de Mulenge, vers Katala et Mushegereza où ils ont trouvé refuge dans des familles d'accueil, des écoles primaires ou une église.

L'opération de mardi est la première signalée depuis que l'armée avait annoncé, le 29 janvier, le lancement d'une offensive contre les FDLR, auteurs de graves exactions contre les civils congolais (meurtres, viols, enrôlement d'enfants, pillages...) et qui se livrent à de lucratifs trafic de bois et d'or.

Mardi soir, l'armée avait indiqué avoir repris une importante position des FDLR et tué trois rebelles. Depuis, aucun bilan n'a officiellement été communiqué.

La Mission de l'ONU (Monusco) avait promis un soutien logistique, stratégique et opérationnel à l'offensive de l'armée, mais elle l'a retiré quand Kinshasa a refusé de changer deux généraux, Bruno Mandevu et Sikabwe Fall, chargés de piloter des attaques au Nord-Kivu.

Dénonçant un chantage, Kinshasa a décidé de renoncer à l'aide de l'ONU mais, selon la Monusco, le dialogue se poursuit pour trouver un terrain d'entente.

La Monusco soupçonne les deux généraux de graves violations des droits de l'homme. Jeudi, son numéro 2, le général Abdallah Wafy, en fin de mandat, a précisé que le général Fall pourrait être lié à la mort du chef rebelle Paul Sadala, alias "Morgan".

Ce milicien a perdu la vie dans des circonstances troubles en avril alors qu'il avait fait reddition avec une quarantaine d'hommes et que l'armée les escortait vers Bunia, district de l'Ituri, en Province-Orientale (Nord-Est), limitrophe de l'Ouganda.

"Le général Sikabwe était commandant de l'Ituri quand Morgan s'est rendu (...) Si la justice militaire congolaise se saisit du dossier et s'il s'avère que Fall n'est pas responsable [du drame], nous nous inclinons. Mais si [on prouve] son implication, qu'il soit jugé et soit condamné", a insisté le général Wafy.

Il n'a pas évoqué les accusations pesant sur le général Mandevu.

str/mbb/hab/

© 1994-2015 Agence France-Presse

Democratic Republic of the Congo: Central African Republic refugees and host community struggle to survive in northern DRC

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Source: Médecins Sans Frontières
Country: Central African Republic, Democratic Republic of the Congo

Since December 2014, an estimated 20,000 Central Africans have fled over the Ubangi River to into the Bili and Bosobolo health zones in Equateur Province, northern DRC, adding to 10,000 refugees already present in the area. The refugees have arrived with very few possessions, if any, and are heavily dependent on the local community. Available supplies of food and drinking water must be divided among an increasingly large population and the threat of malnutrition and water-borne illness looms.

The MSF Emergency Pool in DRC is providing emergency medical aid to refugee and host communities alike in three health centres and the general reference hospital in the area.

“Food is scarce and the markets are empty. We’re seeing rates of severe malnutrition above the emergency threshold, which is of serious concern. In the first week of MSF activities in this area, we have already hospitalised 10 children for severe malnutrition,” says Nathalie Gielen, Field Coordinator for the MSF Emergency Pool.

Refugees report having suffered violent attacks, kidnapping, rape, robbery and threats from armed groups on the CAR side of the border. Yet some people are so desperate for something to eat that they are choosing to go back to CAR in search of food.

“Life is hard here. We don’t have our fields or any money to buy things. Back home in CAR I had what I needed to work in the fields. But here, I have nothing,” says Anne Kabo, 73, a CAR refugee living in DRC with her family since last May. “Sometimes I work for the locals in exchange for sorghum leaves to feed the family. We eat whatever we can every day or two. It’s mostly sorghum leaves, with no oil.”

Sanitation and drinkable water are also major problems in the area. There is no source of potable water and sanitation – especially in the makeshift sites where refugees live – is very poor. Many people take their drinking water directly from the river, which could cause water-borne diseases to spread.

“In such conditions, the spread of disease is more or less inevitable. Last week there was a suspected case of typhoid fever in one of the makeshift sites where the refugees live – a 12-year-old boy. The family buried the body right next to their hut,” says Ms Gielen.

There are currently plans to relocate the refugees to a camp near Bili, 60km south of the river, starting in late February. But moving thousands of refugees could take weeks, and in the meantime, refugees and host population alike are in dire need of humanitarian assistance.

“Though many people have just arrived in this area, there are others who have been living in these conditions for months. Refugees and the host community are struggling to find adequate food and water, supplies of which were scarce to begin with,” says Ms Gielen. “More humanitarian assistance – especially in terms of food and water and sanitation – is needed until a more durable solution is in place.”

The MSF Congo Emergency Pool is providing emergency medical aid in Sidi, Gbangi and Dula health centres along the Congolese side of the River Ubangi, in Equateur Province. MSF teams are also supporting the district hospital in Bili providing hospitalisation, mental health services and maternity services. Since commencing activities on 6 February, the team has carried out 754 consultations and hospitalised 72 patients.

Nigeria: Cholera outbreak in the West and Central Africa: Regional Update, 2015 - Week 6 [EN/FR]

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Source: UN Children's Fund
Country: Côte d'Ivoire, Democratic Republic of the Congo, Ghana, Niger, Nigeria, Togo

Au 08 février 2015, la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre a enregistré environ 4 315 cas et 94 décès (Let=2,2%) de choléra dans 6 pays. Ces chiffres ne prennent pas en compte les décès rapportés en RDC, en Cote d’Ivoire et au Ghana.

As of 08th February 2015, 4 315 cases and 94 deaths (CFR=2,2%) of cholera have been registered in the West and Central Africa region in 6 countries. The figures are not taking into account cholera deaths notified in DRC, Ivory Coast and Ghana.

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